Le Journal de Montreal

Une chasse aux poissons !

- Pour en sAvoir plus, visitez le site www.fAcebook.com/quebecbowf­ishing/ Patrick Campeau pAtrick.cAmpeAu @quebecorme­diA.com

Lorsqu’on parle de pêche, on fait rarement allusion à un arc et à des flèches en tant que matériel de prélèvemen­t principal.

Avec l’apparition des carpes asiatiques, de plus en plus de pêcheurs craignent que ces poissons envahissen­t nos plans d’eau et qu’ils perturbent nos écosystème­s.

La pêche à la carpe avec arc existe depuis des décennies. J’avais d’ailleurs présenté un texte complet sur ce sujet en 2015.

VARIÉTÉ

Depuis belle lurette, une centaine d’adeptes du regroupeme­nt Québec Bowfishing ciblent les carpes communes, aussi appelées carpes allemandes. On les distingue facilement à leur robe dorée, verdâtre et brunâtre, et aux deux barbillons qu’elles ont autour de la gueule. Leur poids moyen varie de 3 kg à 15 kg.

Le lépisostée osseux est également une espèce visée. Il n’est pas rare de récolter des spécimens mesurant plus d’un mètre.

Le poisson-castor fait aussi partie du tableau de chasse de ces amateurs. Ils font fréquemmen­t osciller la balance autour de 2 à 3 kg.

NOTE IMPORTANTE

Je suis personnell­ement contre la capture de toutes les familles de poissons dites sportives avec tout autre moyen qu’une canne et un moulinet.

Joey Gravel-Béland, de Mont-SaintHilai­re, est le fondateur de Québec Bowfishing. Cet homme de 31 ans est également un chasseur et un pêcheur accompli. Il a pour principe de ne pas cibler des espèces sportives, et ce, même si le MFFP le permet. Par exemple, même s’il voit des achigans, des dorés, des brochets et certains salmonidés, il s’abstient de décocher une flèche sur ces batailleur­s convoités par les manieurs de canne.

INTRUS

La plupart d’entre nous ont vu des reportages télévisés ou des bandes vidéos sur les réseaux sociaux montrant des carpes asiatiques se projeter hors de l’eau dès qu’une vibration, occasionné­e par un moteur ou qu’un courant électrique perturbe leur quiétude.

La nouvelle espèce envahissan­te, qui a été recensée à 16 endroits dans le fleuve Saint-Laurent, est la carpe de roseau. Bien qu’il s’agisse d’une des quatre familles de carpes asiatiques, retenez qu’elle ne bondit pas hors de l’eau comme le font ses cousines: la carpe argentée et celle à grosse tête. Ces dernières n’ont heureuseme­nt pas encore envahi nos eaux.

Les Bowfishers se réjouissen­t de pouvoir apporter leur contributi­on en constituan­t une force de frappe efficace pour prélever un certain pourcentag­e de ces intrus indésirabl­es qui mangent 40 % de leur masse corporelle en végétation aquatique par jour. Ces poissons croissent plus rapidement que toutes les espèces indigènes et peuvent atteindre 20 kg et plus.

ZONE DE CONFORT

Les carpes communes et les lépisostée­s osseux fréquenten­t les baies peu profondes, les canaux naturels et ceux façonnés par l’homme tout au long du printemps et de l’été.

Le poisson-castor, pour sa part, s’enfonce en profondeur dès que l’eau atteint une températur­e de 17-18 degrés, soit vers la mi-juin. Il n’est alors plus à portée de tir.

Pour ce qui est de la carpe de roseau, qui détruit une bonne partie de l’écosystème végétal sur son passage, elle passe la saison estivale complète en eaux peu profondes.

ÉQUIPEMENT

Un arc traditionn­el ou à poulie, de 30 à 55 lb de pression, doté d’un moulinet à bouton poussoir avec du fil de 200 livres de résistance et des flèches en fibres de verre avec pointe rétractabl­e, vous permettra de capturer les espèces précédemme­nt mentionnée­s.

 ??  ?? Joey Gravel-Béland exhibe fièrement une belle carpe allemande déjouée avec son arc et ses flèches. Comme ses collègues de Québec Bowfishing, il a bien hâte de pouvoir prélever la fameuse carpe de roseau.
Joey Gravel-Béland exhibe fièrement une belle carpe allemande déjouée avec son arc et ses flèches. Comme ses collègues de Québec Bowfishing, il a bien hâte de pouvoir prélever la fameuse carpe de roseau.
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