Patrice Brisebois est « choyé »
L’ancien du Canadien disputera l’intégralité des épreuves du Trophée Lamborghini aux États-Unis
La deuxième carrière de Patrice Brisebois a pris un virage aussi inattendu que significatif alors qu’on lui a annoncé, la semaine dernière, que ses services étaient retenus pour disputer l’intégralité des épreuves du Trophée Lamborghini aux États-Unis.
L’ancien défenseur du Canadien avait peine à cacher sa fébrilité quand il nous a contactés depuis le majestueux Circuit des Amériques, à Austin, au Texas, où les deux premières étapes du championnat seront disputées ce week-end.
«À vrai dire, je ne m’y attendais pas, at-il indiqué, en entrevue au Journal. Faute de commanditaires, j’étais incapable de trouver les budgets nécessaires pour courir.»
L’appel d’Emmanuel Anassis, cet homme d’affaires chevronné qui a fondé le Groupe DAC Aviation internationale, est toutefois venu comme un cadeau du… ciel.
«Nous avons participé ensemble au Challenge Ferrari dans le passé, a renchéri Brisebois. Puis, l’an dernier, il s’est porté acquéreur de modèles Huracan dans le but de prendre part au championnat Lamborghini.
«Il m’a appelé à la fin d’avril pour me dire qu’il tenait à m’avoir à ses côtés au sein de son écurie.»
Brisebois s’était déplacé à Daytona en janvier dernier pour participer à des essais privés sans savoir si un volant était disponible.
«L’expérience a été fructueuse, dit-il, mais je savais à ce moment que je devais trouver un financement. Aujourd’hui, ma place est acquise. Je suis choyé.»
DOUZE ÉPREUVES
Le Trophée Lamborghini, qui regroupe plus d’une vingtaine d’équipes, comporte 12 épreuves réparties sur six fins de semaine de compétitions.
Chaque course est d’une durée de 50minutes avec changement de pilote à mi-distance.
Ce Championnat monotype est divisé en trois catégories, soit amateur, dont font partie Brisebois et Anassis, pro-am et professionnel.
Les bolides sont animés par un moteur V10 qui produit 650 chevaux.
Même s’il n’avait pas roulé depuis quelques mois, Brisebois s’est dit enchanté par ses premiers essais à Austin jeudi.
«J’étais un peu rouillé au début, mais j’ai pu améliorer mes chronos en fin de journée», a-t-il relaté, tout en rappelant qu’il avait remporté la victoire à cet endroit l’an dernier.
UN CIRCUIT BOSSELÉ
Le tracé d’Austin est le site du Grand Prix de F1 des États-Unis depuis maintenant quelques années.
«L’endroit est magnifique, avoue-t-il, quoique la piste est longue et exigeante. Pas facile d’y boucler un tour parfait. J’ai aussi constaté que le revêtement était très bosselé, ce qui complique notre tâche.»
Brisebois se demande d’ailleurs comment les nouvelles F1 plus performantes vont s’y comporter en octobre prochain.
Outre le volet nord-américain, le Trophée Lamborghini est aussi organisé en Europe (auquel est engagé le pilote québécois Mikaël Grenier), en Asie et au Moyen-Orient.
Les deux dernières épreuves de la saison auront lieu au même endroit, à Imola, en Italie, et mettront aux prises les pilotes des quatre séries.
«Lamborghini va assumer les frais de déplacement aux trois équipes les mieux classées dans leur championnat respectif, a conclu Brisebois. Nous voulons, Emmanuel et moi, réaliser cet objectif et nous présenter à Imola.»