Le Journal de Montreal

Deslaurier­s n’a pas oublié 2006

- BENOIT RIOUX

En préparant l’encan de la Ligue canadienne de football, Éric Deslaurier­s peut facilement se mettre dans la peau des jeunes espoirs avec qui il s’entretient.

Le coordonnat­eur du repêchage des Alouettes avait luimême été sélectionn­é par le club montréalai­s en 2006.

«C’est un peu la réalité que moi j’ai vécue, a convenu Deslaurier­s, qui tente d’aiguiller les athlètes au fil des discussion­s. Je leur dis de contrôler ce qu’ils peuvent contrôler.»

«Ne t’en fais pas si t’es choisi en première ou en quatrième ronde, lance-t-il. La différence au niveau monétaire n’est pas énorme même si tu es repêché plus tard. Peut-être que tu vas faire 10 000$ de moins, mais il y a beaucoup moins d’écart que dans la NFL, où tu peux perdre des millions juste si tu es sélectionn­é une ronde plus tard.»

AU PREMIER TOUR

Dans le cas de Deslaurier­s, il avait été repêché au premier tour, septième au total, par les Alouettes. Le receveur de passes a passé près d'une décennie avec la formation montréalai­se. «C’était un petit peu différent quand j’étais joueur parce qu’on se faisait choisir dans la LCF un an avant notre repêchage dans la NFL, a mentionné Deslaurier­s. C’était un peu bizarre comparé à aujourd’hui. Moi, je m’étais déjà dit que je retournais à l’école (à l’Université d’Eastern Michigan). Je l’avais aussi dit à toutes les équipes de la LCF.»

Malgré la situation, cela n’avait pas empêché le club montréalai­s de miser sur lui.

«Quand je me suis fait repêcher par les Alouettes, j’étais dans un cours d’éducation physique, s’est-il souvenu. J’avais dit à mon professeur de tenir mon téléphone, car j’allais sûrement recevoir un appel. J’étais pas mal certain d’être repêché. C’est mon père qui m’avait rejoint pour me dire que j’avais été choisi en première ronde par les Alouettes et quelques minutes plus tard, c’est Jim Popp qui m’avait appelé.

«C’était une belle journée pour moi. Surtout parce que j’avais grandi en écoutant les Alouettes.»

En avril 2007, Deslaurier­s avait ensuite conclu une entente avec les Steelers de Pittsburgh, à titre de joueur autonome. Il avait toutefois été libéré en juin de cette même année.

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