Le Journal de Montreal

Les apparences trompeuses

Les Sénateurs pourraient être plus dans le trouble qu’ils n’y paraissent

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

NEW YORK | La croyance populaire dans le monde du sport veut qu’une équipe ne soit pas dans le pétrin tant qu’elle n’a pas perdu un match à domicile. En appliquant ce concept, on pourrait en venir à la conclusion que ni les Rangers ni les Sénateurs n’ont de raison de s’inquiéter dans la série qui les oppose.

l∫ D’ailleurs, cela semblait être le mot d’ordre dans le camp de l’équipe canadienne, avant son retour dans la capitale fédérale. Rencontrés dans un chic hôtel de New York au lendemain de ce deuxième revers consécutif de 4 à 1 aux mains des Blueshirts au Madison Square Garden, les hommes de Guy Boucher se disaient satisfaits de rentrer à la maison avec une égalité dans cette confrontat­ion.

«Si quelqu’un nous avait offert de commencer la série à ce point-ci, à2 à 2, avec l’avantage de la patinoire, on aurait accepté», a souligné Dion Phaneuf.

«Ce n’est pas arrivé souvent qu’on ait perdu trois matchs de suite au cours de la saison [quatre fois]. Et on s’en va à la maison, là où nous avons bien joué dernièreme­nt. C’est le temps de rebondir», a indiqué Jean-Gabriel Pageau. Même Boucher, grand philosophe devant l’éternel, n’a pu s’empêcher de se montrer optimiste malgré la tournure récente des événements.

«On est en deuxième ronde. La série est 2 à 2 et on s’en va à la maison grâce à l’avantage de la glace qu’on a gagné en saison régulière. Je ne vois aucunement de point négatif aujourd’hui. On est dans une position très enviable», a soutenu le pilote des Sénateurs.

CHANCEUX, LES SÉNATEURS ?

Que l’entraîneur voie la vie en rose et inculque cette pensée magique à ses joueurs, c’est une chose. Et c’est bien normal. Après tout, c’est pour cette raison que Pierre Dorion le paie. Mais qu’en est-il exactement?

La réalité, c’est que les Rangers pourraient bien mener cette série 3 à 1.

«Nous aussi, nous pourrions mener cette série 3 à 1», s’est empressé de répliquer Guy Boucher au représenta­nt du Journal de Montréal.

Voilà une autre belle façon de voir les choses. Cependant, le fait est que si Pageau n’avait pas marqué quatre buts, couronnant une remontée de fin de troisième période, les représenta­nts de la capitale fédérale seraient à une défaite de subir le même sort que le Canadien.

C’est au cours de cette rencontre que le vent a tourné. Étant parvenus à s’ajuster, les Rangers ont forcé leurs rivaux à commettre 28 revirement­s. Ils ont dirigé 48 tirs cadrés sur Craig Anderson, dont 19 au cours du deuxième vingt.

RIEN N’EST PARFAIT

Ce qui s’ajoute aux 16 lancers ratés et aux 19 autres bloqués. Seul un relâchemen­t en fin de troisième période a permis aux Sénateurs de résister.

«On a fait preuve de caractère et on a gagné chez nous, s’est défendu Boucher. On est dans les séries. Si tu demandes aux autres équipes si elles jouent toutes des matchs parfaits, je suis persuadé qu’Anaheim va te dire qu’ils n’ont pas aimé les deux premières périodes de leur dernier [un gain de 4 à 3 en prolongati­on]. Si quelqu’un pensait qu’on allait planter l’autre équipe, il n’est pas très, très brillant.»

«On est conscients que tout le monde s’attendait à ce qu’ils gagnent, mais on est encore là», a-t-il ajouté.

KARLSSON À SON POSTE

Avant de monter dans l’autocar menant sa troupe à l’aéroport, Boucher a de nouveau affirmé qu’Erik Karlsson devrait être à son poste lors du cinquième match.

«À moins que mes thérapeute­s m’arrivent avec un avis contraire, il devrait être là», a-t-il affirmé.

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Les joueurs des Sénateurs sont confiants de rebondir devant leurs partisans à leur retour à Ottawa.
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