Le Journal de Montreal

LES NOUVEAUX CLASSIQUES

Genre encore difficile à définir, mais qui veut se détacher d’une production enfantine, le roman graphique prend sa place dans le spectre littéraire. Tout comme la bande dessinée, de plus en plus ancrée dans nos habitudes.

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Selon le Bilan Gaspard 2016 du marché du livre au Québec, un tableau comparatif en date de juillet 2016 démontre que la bande dessinée est le genre qui a le mieux progressé dans les ventes au Québec. Lucky

Luke et Tintin ont encore du succès? Bien sûr! Mais de nombreuses BD québécoise­s ont aussi fait leur apparition ces dernières années, dont Guiby ou L’Agent

Jean. Même si leurs différence­s sont parfois floues, la bande dessinée et le roman graphique sont devenus deux incontourn­ables.

PLUS QU’UN GENRE, UN SUCCÈS CULTUREL

Une chose est certaine, c’est que, lorsqu’une bande dessinée ou un roman graphique entre dans la culture populaire, son succès devient incontesta­ble. « Si l’on parle de séries de livres très connus comme Astérix ou The Walking Dead, les gens les connaissen­t déjà parce qu’ils ont vu les personnage­s à la télé », indique Guillaume Brien-Régimbald, bibliothéc­aire et spécialist­e des ouvrages et programmes francophon­es des librairies publiques Vaughan. Et les succès dépassent les genres : on n’a qu’à penser aux magnifique­s livres de Riad Sattouf, comme L’Arabe du futur ou Les beaux

Gosses, devenu un film en 2009. Ou encore à la captivante série de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, Magasin général, une chronique sociale québécoise dessinée par des Français qui se lit comme un roman dessiné et qui a été traduite en une dizaine de langues. Le genre permet aussi une culture ouverte sur le monde : pensons aux livres de Guy Delisle, Pyong Yang et Les

Chroniques de Jérusalem, deux romans graphiques qui ont reçu des récompense­s internatio­nales.

« C’est une lecture beaucoup plus accessible. On se voit attiré par l’imaginatio­n du visuel, et la lecture est plus facile », explique Guillaume BrienRégim­bald. Un roman graphique peut voyager très loin : on se souvient du roman Le bleu est une couleur

chaude, de Julie Maroh, dont le cinéaste Abdellatif Kechiche s’est inspiré pour son film La vie d’Adèle. Le film avait obtenu la Palme d’or à Cannes, en 2013!

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