AU-DELÀ DE LA FICTION
L’auteure Mylène Gilbert-Dumas nous plonge dans un thriller politico-religieux avec son nouveau livre, La mémoire du temps, une enquête de V.A. Constantineau.
« C’est une enquête, une sorte de mélange entre Da Vinci Code et
Indiana Jones », explique l’auteure de nombreux romans historiques et contemporains qui a connu son premier succès avec Les dames de
Beauchêne, en 2002. Son dernier roman se déroule à la fois durant les années 80 et dans un Canada futuriste. On y rencontre l’écrivaine Virginie Constantineau, qui met la main sur un très vieux manuscrit, point de départ d’une enquête. Dans un Canada désormais gouverné par un parti minoritaire issu de l’extrême droite religieuse, l’écrivaine se verra confrontée, durant sa quête, à un régime politique prêt à limiter les droits des femmes, dont le droit à l’avortement.
QUAND LA RÉALITÉ RATTRAPE LA FICTION
Pour rédiger son livre, Mylène GilbertDumas a effectué diverses recherches sur la droite religieuse au Canada ainsi que sur les groupes antiavortement et leurs tentatives de modifier les lois existantes. « Depuis 1988, il y a eu beaucoup de projets pour limiter l’avortement. Le premier ministre Brian Mulroney avait même essayé de passer un projet de loi, que le Sénat a refusé », cite à titre d’exemple Mme Gilbert-Dumas.
Si l’auteure se questionnait sur la véracité de son récit, de peur qu’il n’aille trop loin et tombe dans la science-fiction, les événements politiques récents ont confirmé la vraisemblance de son histoire: « Ça m’a donné la chair de poule de voir que le réel rejoignait mon livre! Je travaillais là-dessus il y a deux ans. Ça m’a fait peur, ce rapprochement avec la réalité. »