Les belles pages de Guy A. Lepage
D’emblée, l’animateur, humoriste et producteur Guy A. Lepage avoue qu’il est «comme fou» dès qu’il met les pieds dans une librairie. La preuve? Il peut acheter pour 500 $ de livres d’un coup! Juste avant d’animer le grand spectacle Bonne fête Montréal, qu
Vous êtes un lecteur boulimique depuis votre plus tendre enfance? Oui. J’ai commencé à lire vers l’âge de 6 ans et ensuite, je n’ai jamais pu arrêter! Les livres répondent à des questions, démystifient l’Histoire. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi j’aime autant les romans historiques: ils m’aident à ne pas répéter les mêmes gaffes que celles qui ont été faites par nos ancêtres! Ceci étant, je suis un lecteur monogame, un livre à la fois. Mais il m’est déjà arrivé de tricher…
Vous vous rappelez le premier livre qui vous a vraiment marqué?
Le journal d’Anne Frank, que j’ai lu au primaire. Une jeune juive y raconte le quotidien de sa famille, qui a vécu cachée dans une petite pièce pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le journal se termine abruptement, car sa famille sera découverte par les nazis, puis exterminée. Ce n’est pas
Le Club des cinq, ce n’est pas une lecture pour enfants. Mais chez moi, la bibliothèque était abondante et j’ai lu du JeanPaul Sartre à 12 ans. Je n’ai sûrement pas tout compris, mais j’ai aimé ça. De façon générale, quels genres littéraires préférezvous? Je lis de tout, sauf les livres de psycho-pop. Je lis également peu de biographies ou d’autobiographies: les justifications en fin de vie, ça m’énerve. Petite exception, cependant, pour celles de Karl Ove Knausgaard, parce que ce garslà fait l’inverse: dans chacun de ses livres, il met en scène les gestes ordinaires d’un homme ordinaire. Si j’ai le choix, je vais donc plutôt lire Alexandre Dumas ou Robert Merle. J’ai dévoré la série Fortune de France pour me rendre compte qu’elle s’arrêtait au moment où commence Les trois mousquetaires. Si on lit toutes les oeuvres de Dumas ou de Merle, on lit 150 ans d’histoire de France sans que ce soit désagréable! Vous avez des romanciers fétiches? Oui, quelques-uns, dont Alaa El-Aswany, Alexandre Dumas, Patricia Highsmith, Michel Houellebecq, Victor Hugo, Karl Ove Knausgaard, Dany Laferrière et Marguerite Yourcenar. J’apprécie leur continuité: pendant toute leur carrière d’auteur, ils ont réussi ou réussissent toujours à intéresser les lecteurs. Quel écrivain avez-vous eu le plus de plaisir à interviewer sur le plateau de Tout le monde en parle? Dany Laferrière. Il est d’une grande érudition et il est très
show off. J’ai lu tous ses livres et il est le seul à qui j’ai demandé une dédicace sur le plateau. Quels ont été vos derniers coups de coeur côté romans? En vrac, Le plongeur de Stéphane Larue, La femme qui
fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette (l’un des romans les plus
catchy que j’ai lus) et Naufrage de Biz. Sans égard au genre ou à l’année de publication, y a-t-il des livres que vous recommanderiez sans faute? C’est un peu ingrat comme exercice, mais j’irais avec : 1 Le Quatuor d’Alexandrie de Lawrence Durrell;
2 Les trois tomes déjà parus de l’autobiographie (eh oui!) de Karl Ove Knausgaard; 3 Les deux trilogies (la trilogie de Deptford et la trilogie des Cornish) de Robertson Davies, l’un des plus grands érudits canadiens; 4 Les chroniques du Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay; 5 Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar.
Et qu’êtes-vous présentement en train de lire?
Sapiens, une brève histoire de l’humanité, de Yuval Noah Harari. Un livre accessible à tous qui explique comment l’homme est devenu l’espèce dominante et pourquoi il est en train de courir à sa perte.