« Encore ce soir, personne n’a paniqué »
PITTSBURGH | En 1993, le Canadien avait soulevé la coupe Stanley grâce, entre autres, à 10 victoires acquises en prolongation. Évidemment, ce n’est pas l’idéal, mais 25 ans plus tard, les Sénateurs commencent lentement à voir poindre ce record.
Sept fois depuis le début des présentes séries éliminatoires, la troupe de Guy Boucher a dû faire des heures supplémentaires. Six fois, elle a remporté la victoire.
Comme le Tricolore, en 1993, les Sénateurs ne semblent pas intimidés lorsque l’égalité persiste après 60 minutes de jeu.
«On a disputé des matchs serrés tout au long de la saison. Ça fait en sorte que lorsqu’on arrive en séries éliminatoires, on est prêts», a déclaré Jean-Gabriel Pageau, une fois de retour au vestiaire.
«Les victoires qu’on a acquises jusqu’ici, en prolongation, font en sorte que lorsqu’on revient dans le vestiaire après la troisième période, on est en confiance. Encore ce soir, personne n’a paniqué», a ajouté le Gatinois.
Ce sentiment de confiance, Guy Boucher soutient qu’il peut le sentir même dans les fins de match serré, comme ce fut le cas hier soir.
«Je sais que nos joueurs ne sont plus craintifs. Cet état d’esprit leur permet de jouer de la même façon, peu importe le pointage, vers la fin de la troisième période», a indiqué l’entraîneur des Sénateurs.
UNE RECETTE ÉPROUVÉE
Le plan des Sénateurs de patienter et d’attendre que l’adversaire commette des erreurs a forcé les Penguins à se compromettre dans 17 revirements. Ce qui est énorme. Particulièrement lorsqu’on les compare aux six des Sénateurs.
Pourtant, Mike Sullivan a soutenu que le plan de match des Sénateurs n’est pas ce qui a constitué le principal casse-tête de sa troupe.
«Ce n’est pas nécessairement ce qui a posé problème. Nous sommes entrés dans leur territoire avec le contrôle de la rondelle à plusieurs occasions. Nous avons passé plusieurs minutes dans leur zone, a-t-il déclaré. Cependant, je crois que nous n’avons pas placé suffisamment de rondelles au filet. On essayait trop le jeu parfait.»
C’est sans doute le correctif que l’entraîneur des Penguins tentera d’apporter lors de l’entraînement de ce matin. D’ailleurs, son homologue s’attend à revoir les Penguins revenir en force.
«Ce n’est qu’un match. C’est certain qu’ils vont apporter des ajustements. Nous aussi, on a des choses à améliorer», a prévenu Boucher.
Un point sur lequel Marc Méthot, qui a terminé la rencontre avec sept mises en échec, est bien d’accord.
«Ça a bien été ce soir, mais contre des joueurs aussi dangereux que Sidney Crosby et Evgeni Malkin, ce n’est pas facile. Nous allons devoir donner un bon coup de main à notre gardien et essayer d’écoper de moins de punitions.»