Le Journal de Montreal

Des orages explosifs sur le Québec cet été

- CAMILLE GARNIER

Le Québec devrait affronter cet été des orages nombreux et violents.

«Le printemps pluvieux que nous connaisson­s va favoriser l’humidité en mouillant les sols en profondeur, explique le météorolog­ue Gilles Brien. C’est cette humidité qui va nourrir les orages en été quand la chaleur s’installera.»

«Plus l’air est humide, plus les orages sont chargés et violents. Vu la tendance cette année, on peut même s’attendre à recevoir de la grêle en plus des éclairs.»

Gilles Brien anticipe donc un été explosif au Québec. «Si l’on regarde de l’autre côté de la frontière, nos voisins américains ont déjà affronté 480 tempêtes et nous ne sommes qu’en mai. En moyenne, ils en comptent 1100 par an. C’est ce qu’on peut appeler un début d’année musclé.»

DES AVERSES

«Dans la région de Montréal, le volume normal de précipitat­ions est de 270mm en été. Cette année, on s’attend à voir tomber au moins 80 mm de plus et à compter au moins 7 jours de précipitat­ions supplément­aires par rapport à la moyenne de 17jours», confirme André Monette, chef d’équipe à MétéoMédia.

«Plutôt que des épisodes de pluie continue, on devrait avoir de petites averses de quelques heures. Si on veut se rassurer, on peut penser qu’avec un peu de chance, elles tomberont la nuit.»

Le Québec devrait en fait se retrouver coincé entre des températur­es plus chaudes que la normale provenant de la côte est des États-Unis et des descentes d’air frais dans l’ouest de l’Ontario.

«C’est ce contraste entre chaud et froid qui produit les précipitat­ions», explique André Monette.

RETOUR À LA NORMALE

Du côté des températur­es, l’été devrait se situer dans la moyenne.

La côte est des États-Unis devrait faire face à des températur­es élevées, mais cela aura peu d’effet chez nous. «Seul l’extrême sud du Québec pourrait connaître des températur­es légèrement au-dessus des normales», précise André Monette.

Le météorolog­ue pense que Montréal, la Montérégie ou l’Estrie offriront les plus belles températur­es cet été.

Pour autant, André Monette n’attend rien de comparable avec ce que l’on a observé l’an dernier.

«À Montréal en 2016, on a compté sept canicules (des enchaîneme­nts de trois jours à plus de 30degrés), c’est exceptionn­el. Cela ne devrait arriver que deux fois cette année.»

L’été 2016 avait été le cinquième plus chaud à Montréal, le quatrième à Sherbrooke et se classait dans le top 10 de Val-d’Or, Saguenay et Gaspé.

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