J’oublie vite
Au moment où la famille Beaudoin-Bombardier s’enrichit d’un milliard supplémentaire, le président de la multinationale, Pierre Beaudoin, propose de tourner la page sur les augmentations faramineuses de salaire octroyées aux dirigeants, et Philippe Couillard nous invite à renouveler notre confiance envers cette compagnie si chère aux Québécois. Je ne serais pas surpris d’apprendre que les libéraux voudraient remplacer le « Je me souviens » sur nos plaques d’immatriculation par cette nouvelle devise : « J’oublie vite ».
ALZHEIMER PROGRAMMÉ
Un hasard circonstanciel! Cet appel à l’oubli s’exprimait lors de la Journée des patriotes, commémoration à laquelle notre premier ministre refuse d’être associé au point de ne pas faire flotter le drapeau des patriotes sur les édifices gouvernementaux. Il prétexte que l’évènement a été récupéré par les souverainistes, je crois cependant que c’est son attachement inconditionnel au fédéralisme qui l’incite à proscrire toute manifestation qui pourrait éveiller un quelconque sentiment patriotique. Ces trous de mémoire historiques continuent encore aujourd’hui de bien servir les desseins des oligarques fédéralistes et de leurs pions.
Ainsi, la décision du gouvernement Trudeau d’installer la Banque d’infrastructure Canada à Toronto ne souleva pas la colère du gouvernement québécois malgré une économie canadienne qui privilégie l’Ontario depuis plus d’un siècle. Encore un oubli pour nous culpabiliser d’être une province dépendante de la péréquation, bien que ce soit à cause des politiques économiques du gouvernement central.
ENCORE PLUS D’OUBLI
Même la nature s’est mise du côté de monsieur Couillard avec des inondations majeures qui ont relégué aux oubliettes les révélations en marge des enquêtes de l’UPAC et les déclarations du président de la Fraternité des policiers de Montréal.
Comme si ce n’était pas suffisant dans l’aseptisation, le rapport de Florent Gagné blanchit les ministres Coiteux et Lessard relativement au cafouillage sur l’autoroute 13. Rien de surprenant, cet ancien haut fonctionnaire s’est toujours gardé d’écorcher ses patrons ministres.