Une première étape vers un musée des sports
Gainey et Cahoon parmi les nouveaux intronisés au Panthéon des sports
Montréal est la seule ville olympique canadienne à ne pas avoir un musée honorant les exploits de ses plus grands sportifs.
Le dossier du futur Musée des sports du Québec traîne sur la table depuis plusieurs années. Une première étape vient toutefois d’être franchie vers la réalisation du rêve qu’entretenait le regretté Edgar Théorêt.
UN AVANT-GOÛT
Une entente a été conclue entre les dirigeants du Panthéon des sports du Québec et ceux du Parc olympique afin de permettre au public d’avoir un avant-goût de ce à quoi pourrait ressembler le futur Musée des sports du Québec.
En visitant l’exposition Depuis 1976 au Parc olympique, soit au pied de la tour qui est en rénovation, le public pourra voir une partie du contenu du futur Musée des sports, par exemple des souvenirs ayant appartenu aux athlètes qui ont marqué l’histoire du sport à Montréal.
Les visiteurs pourront assister à une table ronde virtuelle et interactive portant sur le projet du Musée des sports.
L’ENDROIT IDÉAL
«Une première étape a été franchie et je remercie les autorités du Parc olympique de nous offrir l’occasion de faire la promotion du futur Musée des sports du Québec», a dit Jacques Baril, président du Panthéon des sports.
«La prochaine étape sera de pouvoir établir le musée en permanence au Parc olympique. Ce serait l’endroit idéal, car les visiteurs sont nombreux chaque année.
«On doit parvenir à convaincre le gouvernement de nous aider à réaliser ce projet, qui nécessiterait des travaux d’aménagement majeurs et coûteux pour rendre l’endroit sécuritaire et facile d’accès.»
Il faudrait notamment retirer un mur de béton qui soutient une partie des gradins à la piscine et remplacer le tout par de grandes vitres, a fait savoir M. Baril.
Michel Labrecque, président et directeur général du Parc olympique, croit qu’un tel projet est faisable... s’il y a une volonté de la part du gouvernement.
«Il y a un formidable potentiel ici pour un Musée des sports animé, interactif et diversifié», a-t-il souligné, tout en prenant note de la suggestion du confrère Claude Mailhot d’intégrer le ministère de l’Éducation dans ce projet.
LE RÊVE D’EDGAR
Parmi les invités à la rencontre de presse, il y avait quelques anciens athlètes, comme Claude Raymond, François Godbout et Guillaume Leblanc, pour n’en nommer que trois.
Leblanc fêtera d’ailleurs, le 31 juillet, le 25e anniversaire de la conquête de sa médaille d’argent au 20 km marche, aux Jeux olympiques de Barcelone.
Il y avait aussi dans la salle l’épouse d’Edgar Théorêt, Mariette, accompagnée de son fils André et de deux de ses petitsenfants.
«Mon mari a travaillé très fort sur le projet d’un musée avant de nous quitter il y a deux ans, a-t-elle rappelé. J’espère voir de mon vivant la réalisation de son rêve le plus cher. Cette préfiguration du Musée des sports au Parc olympique représente un bon pas en avant dans le projet.»
Claude Raymond, l’ancien lanceur des Expos, n’en revenait pas de voir dans le présentoir un gant de receveur ayant appartenu à Yvan Dubois, lorsque ce dernier a capté le premier lancer de l’artilleur originaire de Saint-Jean chez les professionnels au début des années 1950.