Gaudreau vit un rêve à Nashville
L’attaquant québécois des Predators de Nashville ne réalise pas ce qui lui arrive
Depuis la fin du match des Predators de Nashville lundi soir, Frédéric Gaudreau se pince constamment pour savoir s’il n’est pas au beau milieu d’un rêve.
L’attaquant québécois a participé aux deux derniers duels de la finale de l’Association de l’Ouest durant lesquels les Predators sont parvenus à éliminer les Ducks d’Anaheim et à accéder à l’étape ultime.
«C’est dur de réaliser tout ce qui m’arrive présentement, a confié Frédérick Gaudreau lors d’une entrevue téléphonique avec Le Journal de Montréal. C’est un peu fou ce que je vis.
«C’est plus gros que je le croyais. Je suis en train d’emmagasiner une expérience, sur les plans physique et mental, qui n’a pas de prix.»
Dans l’ensemble, il est satisfait de ses deux premières rencontres éliminatoires dans le circuit Bettman où il n’a pas amassé de point, mais obtenu un différentiel de +1.
D’ailleurs, Gaudreau était sur la glace pour le premier but de son équipe lors de la dernière partie du duel contre les Ducks.
DES MONTAGNES RUSSES
Depuis le début de sa carrière, Gaudreau a vu plusieurs obstacles se dresser sur son chemin.
Celui vers ses deux premiers matchs de séries dans la LNH n’a pas été différent.
Après l’élimination de son équipe dans la Ligue américaine, il a été rappelé par les Predators pour faire partie de l’escouade des réservistes (black aces).
Au bout de quelques jours, les dirigeants lui ont demandé de s’entraîner avec la formation de la LNH. Toutefois, celle-ci l’a retourné avec les remplaçants peu de temps après.
Finalement, Gaudreau a obtenu une autre chance de se faire valoir après le quatrième duel alors que Ryan Johansen et Mike Fisher sont tombés au combat.
«J’avais entendu les nouvelles, mais je me tenais toujours prêt au cas où il aurait besoin de mes services, a souligné l’ancien des Cataractes de Shawinigan. Après la séance d’exercices du matin, ils m’ont confirmé que je serais en uniforme pour la partie numéro 5 à Anaheim.
«C’était tellement gros. Je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai simplement tenté de contrôler ce que je pouvais et de demeurer dans le moment présent.»
Il a tenu à souligner le travail de ses coéquipiers chez les black aces.
«Ce n’est pas toujours facile de camper ce rôle. On vit dans la même atmosphère que l’équipe sans en faire totalement partie, a affirmé l’athlète de Bromont. Ça prend de la volonté et un esprit positif. Ils ne reçoivent pas assez de crédit pour ce qu’ils font.»
CÉLÉBRATIONS MODESTES
Après la rencontre de lundi, les joueurs des Predators se sont réunis pour un repas d’équipe.
Les célébrations sont demeurées sobres dans l’ensemble.
«On a profité du moment ensemble, a souligné Gaudreau. Mais, à compter d’aujourd’hui, on est revenus en mode business pour la finale de la Coupe Stanley.»
Comme quoi il ne tient jamais rien pour acquis, Gaudreau ne sait pas encore s’il sera de la formation partante pour le premier match des Predators en finale. Par contre, si on a besoin de ses services, il répondra présent comme toujours.