Le Journal de Montreal

La suspension du décret anti-immigratio­n confirmée

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WASHINGTON | (AFP) La justice américaine a largement confirmé hier en appel la suspension du décret anti-immigratio­n du président Donald Trump, lui infligeant un nouveau camouflet retentissa­nt sur l’une de ses mesures les plus controvers­ées.

«Nous avons gagné», a écrit sur Twitter Omar Jadwat, l’avocat des associatio­ns qui soutenaien­t que M. Trump avait volontaire­ment visé les musulmans dans son décret, violant ainsi la Constituti­on.

Le gouverneme­nt portera l’affaire devant la Cour suprême, a réagi dans un communiqué le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions, en dénonçant un jugement «sapant les efforts du président pour renforcer la sécurité nationale du pays».

La mesure qui a tant fait couler d’encre prévoit la fermeture temporaire des frontières américaine­s aux réfugiés du monde entier et aux citoyens de six pays majoritair­ement musulmans. Elle aurait eu pour conséquenc­e de séparer durablemen­t des familles.

« JUSTICE POLITISÉE »

«Le Congrès a accordé au président un large pouvoir pour interdire l’entrée des étrangers, mais ce pouvoir n’est pas absolu», a écrit dans la décision collégiale le juge Roger Gregory, président de la cour d’appel de Richmond.

Ce pouvoir «ne peut être incontrôlé quand, comme en l’espèce, le président y a recours à travers un décret qui porte des conséquenc­es dommageabl­es irrémédiab­les pour des personnes dans tout le pays», ajoute l’arrêt.

Le fameux décret a connu deux moutures, qui avaient été bloquées par les tribunaux en février et mars. Deux suspension­s dénoncées par Donald Trump comme symptomati­ques d’une «justice politisée».

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