Bains appelle les entreprises à faire leur part pour l’innovation
Le gouvernement ne peut tout faire, plaide le ministre fédéral Navdeep Bains
Des actions «audacieuses et urgentes» doivent être prises par le secteur privé pour que le Canada rattrape son retard en matière d’innovation, a plaidé hier le ministre fédéral Navdeep Bains à Montréal, rappelant les entreprises à l’ordre.
Le Canada se classe aujourd’hui 22e (sur 35) parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière d’investissements privés en recherche et développement. C’est trop peu, a martelé le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, dans une salle de réception remplie de gens d’affaires.
«Cela fait des années qu’on va dans la mauvaise direction. Il faut que cela change», a-t-il déclaré lors d’une réception du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). «On est présentement dans une course globale à l’innovation, et on doit accélérer notre cadence. Surtout dans les secteurs où le Canada détient un avantage.»
950 MILLIONS $
Ottawa est prêt à aider le secteur privé, mais encore faut-il que celui-ci fasse le nécessaire pour se distinguer de la concurrence internationale, a-t-il dit.
Il est également primordial que les innovations canadiennes demeurent canadiennes, selon lui. «On veut retenir la propriété intellectuelle au Canada. Cela fait partie de cette stratégie.»
Mercredi, M. Bains a dévoilé l’échéancier et les critères de sélection des projets du programme de financement de 950 millions$ des «supergrappes industrielles», qui doit servir à rapprocher les milieux universitaires et des affaires. Toutes sortes de projets visant à développer de nouvelles industries seront financés par Ottawa.
Le ministre s’attend à ce que le secteur privé investisse autant que le gouvernement dans ces projets. Les entreprises ont jusqu’au 21 juillet pour témoigner de leur intérêt. Montréal et le Québec ont, selon lui, ce qu’il faut pour tirer leur épingle du jeu.
«Aucune autre ville n’est mieux placée que Montréal pour innover. Vous faites plus que votre part pour assurer que la main-d’oeuvre soit l’une des plus qualifiées qui soient. Vos chercheurs sont devenus experts à transformer leurs recherches en [...] inventions.»