Le navire prend l’eau
Alerte à Malibu
La présence de Dwayne Johnson ne parvient pas à sauver cette nouvelle version d’Alerte à Malibu du naufrage.
Le réalisateur Seth Gordon a été bien mal inspiré en acceptant d’être le capitaine de ce navire qui prend l’eau assez rapidement. Car ce qui faisait l’attrait de la série télévisée diffusée de 1989 à 1999 ne passe pas du tout au grand écran. Les scénaristes Mark Swift et Damian Shannon ont bien tenté le tout pour le tout afin de ressusciter la nostalgie, mais n’y parviennent que trop rarement.
Mitch (Dwayne Johnson) est le sauveteur de la baie et le héros de tous les résidents du coin. Homme de principes, sa rapidité et sa force physique en font l’homme parfait en toute situation d’urgence comme le démontre la scène d’ouverture, musique de suspense et ralentis inclus.
Cette année, l’équipe composée, outre Mitch, de Stephanie (Ilfenesh Hadera) et de C.J. (Kelly Rohrbach), s’apprête à accueillir trois nouvelles recrues, sélectionnées au terme d’épreuves particulièrement difficiles. Sont choisis Ronnie (Jon Bass), le geek au grand coeur, Summer (Alexandra Daddario), surfeuse compétente, et Matt (Zac Efron), champion olympique déchu et égoïste qui, on s’en doute, trouvera le chemin de la rédemption avec sa famille de sauveteurs.
Entre les sous-intrigues bien minces des accidents en mer ou des débuts d’aventures romanesques entre plusieurs de ces personnages, on a droit à la tentative, par Victoria (Priyanka Chopra), femme d’affaires redoutable, d’établir un commerce de drogue dans la baie.
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Les clins d’oeil à l’émission originale sont sympathiques, qu’il s’agisse des ralentis ou de la propension qu’a Mitch de se substituer à la police, lorsqu’il estime qu’il doit enquêter sur une situation. Malheureusement, le cinéaste et ses scénaristes ont cru bon de moderniser les plaisanteries, faisant du long métrage de 119 minutes un festival de gags en dessous de la ceinture (vomi et pénis d’un cadavre inclus!)
Malgré la bonhomie de Dwayne Johnson, qui n’a, heureusement, jamais la prétention de se prendre au sérieux, on finit par crouler sous le poids de tant de vulgarité. Et quand arrivent David Hasselhoff et Pamela Anderson (évidemment, à la fin), on est bien trop abruti pour en profiter.