Le Journal de Montreal

Les Penguins déchaînés

Ils comptent sur cinq joueurs originaire­s de ce pays dans leur alignement

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDm jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Depuis plus de 20 ans, les red Wings de Detroit représente­nt une terre fertile pour les joueurs nés en Suède, avec les nicklas lidstrom, Tomas Holmstrom, Johan Franzen, niklas kronwall, Henrik zetterberg ou Gustav nyquist.

Les Predators ont calqué le modèle des Wings en faisant une grande place aux Suédois. En cette finale de la Coupe Stanley, Peter Laviolette compte sur cinq joueurs du pays d’IKEA: Filip Forsberg, Mattias Ekholm, Calle Jarnkrok, Viktor Arvidsson et Pontus Aberg.

«Oui, c’est agréable de miser sur autant de joueurs originaire­s de la Suède, a affirmé Arvidsson. Il y a une belle ambiance entre nous. Nous passons beaucoup de temps ensemble. Le lien est fort entre nous puisque nous pouvons parler dans notre langue maternelle. Un gars comme Ekholm aide les plus jeunes depuis plusieurs saisons. C’est lui, le grand frère.»

En bon vétéran, Ekholm refuse toutefois d’accorder trop d’importance à la provenance du passeport des joueurs au sein du vestiaire.

«On essaie de ne pas penser à l’origine des joueurs, a répliqué le défenseur de 27 ans. Dans un match, c’est juste cinq gars sur la glace. C’est évident qu’il y a plusieurs Suédois dans cette équipe et qu’il y en a aussi de l’autre côté, chez les Penguins.»

«Nous sommes un pays fier de son hockey, a-t-il poursuivi. La victoire de la Suède au dernier Championna­t du monde, contre le Canada, en finale, représente quelque chose de gros. Notre sport continue de croître en Suède. De voir autant de compatriot­es qui jouent un rôle important à ce stade-ci de la saison dans la LNH, c’est sûr que c’est un plus.»

DE BONS COUPS

Du groupe des cinq Suédois à Nashville, trois ont été acquis par le repêchage et deux par des transactio­ns. Au mois d’avril 2013, David Poile a réalisé l’un des plus grands vols des dernières années en mettant la main sur Forsberg, des Capitals de Washington, en échange de Martin Erat et de Michael Latta.

Jarnkrok a mis le cap sur la capitale du country au mois de mars 2014 lorsque David Legwand a pris le chemin de Detroit.

Contrairem­ent au Canadien, les Predators ont eu du succès avec des choix après le premier tour. Ekholm (2009) et Arvidsson (2014) sont des choix de quatrième tour, alors qu’Aberg a entendu son nom au deuxième tour, en 2012.

PLUS PETITE, PLUS EFFICACE

Chapeautée par Jeff Kealty, l’équipe pour le recrutemen­t amateur chez les Predators est très petite, ne comptant que huit personnes. Cinq recruteurs se partagent le territoire en Amérique du Nord et trois autres font la même chose en Europe.

Le Suédois Lucas Bergman est l’un des grands responsabl­es des nombreuses trouvaille­s des Preds en Europe. Janne Kekalainen, le frère de Jarmo qui est DG avec les Blue Jackets de Columbus, fait aussi partie de ce petit groupe.

Pour la LHJMQ, Jean-Philippe Glaude réalise un très bon travail pour cette concession depuis son embauche en 2013.

À titre comparatif, Trevor Timmins et le CH ont une armée de 16 recruteurs pour les amateurs. C’est le double des Predators, pour des résultats très décevants depuis près d’une décennie.

Depuis 10 ans, les Preds ont repêché 30 joueurs qui ont joué au moins un match dans la LNH. De ce groupe, 14 ont une expérience de plus de 100 rencontres. Pour le Tricolore, 21 choix ont atteint la LNH au cours de la dernière décennie. Des 21, seulement huit ont participé à plus de 100 matchs.

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À 27 ans, Mattias Ekholm (14) est le vétéran de la filière suédoise des Predators.
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