À 210 km/h parce qu’il était en peine d’amour
DRUMMONDVILLE | Un récidiviste en matière de vitesse excessive a tenté de semer les policiers en conduisant son véhicule à 210 km/h sur l’autoroute 55. Il a tenté de se justifier auprès du juge en disant qu’il était en peine d’amour.
Le 8 juillet 2016 en fin de soirée, Jason Morissette éprouvait des ennuis avec sa copine. Affecté par la situation, il a pris le volant de sa Chevrolet Cruze et s’est mis à circuler à vive allure sur l’autoroute 55 à Drummondville.
«Ça n’allait pas bien ce soir-là. J’ai mis le pied au plancher et j’ai atteint la vitesse maximale du véhicule. La vitesse est un exutoire pour moi. J’étais concentré, je n’ai jamais remarqué que le policier voulait m’intercepter», a dit l’accusé de 25ans à son procès pour fuite dans une poursuite policière.
La juge Marie-Josée Ménard n’a cependant pas été émue par son discours et l’a reconnu coupable.
L’accusé se décrit comme un amateur de course automobile. Ce n’était pas la première fois qu’il s’adonnait à ce manège dangereux sur la voie publique. Il a admis avoir été arrêté deux fois pour de grands excès de vitesse avant les événements de juillet 2016. L’histoire ne dit cependant pas s’il était en peine d’amour à ces occasions.
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Constatant qu’un véhicule s’amenait à grande vitesse derrière lui, l’agent Pat Sullivan a appuyé sur l’accélérateur, mais le fuyard l’a tout de même dépassé. L’agent a allumé sirène et gyrophares afin de forcer le chauffard à s’arrêter, ce qu’il n’a pas fait.
«Après un ou deux kilomètres, j’ai vu que le conducteur ne s’immobilisait pas. J’avais de bonnes raisons de croire qu’il le faisait de façon intentionnelle», a témoigné le policier.
Les deux véhicules ont circulé à vive allure sur 7 km avant que l’accusé ne s’immobilise dans la bretelle menant à l’autoroute 20.
«Que vous ayez le coeur gros ou que vous soyez inconfortable, c’est une chose, mais la conduite automobile est un privilège et non un droit. Votre témoignage révèle de l’insouciance», a-t-elle sermonné.
Au moment de l’arrestation, l’agent Sullivan trouvé une arme de poing prohibée ainsi que du matériel militaire dans l’auto.
Il subira son procès relativement à une accusation d’avoir eu en sa possession une arme à autorisation restreinte à son retour en cour, le 14 juillet.