Le Journal de Montreal

Plus de vacances pour les Québécois dès cet automne ?

Le gouverneme­nt songe à changer la loi pour augmenter le nombre de congés

- KATHRYNE LAMONTAGNE

QUÉBEC | le gouverneme­nt pourrait bonifier dès cet automne les vacances des travailleu­rs québécois alors qu’il dévoilera son projet d’ajustement de la loi sur les normes du travail.

«Possibleme­nt, la révision pourra se faire à l’automne prochain», a commenté hier la ministre du Travail, Dominique Vien, à la sortie du caucus des députés libéraux.

Annoncée en février, la «révision ciblée» de la Loi sur les normes du travail devrait s’attaquer à la question des vacances. Philippe Couillard s’était montré «très intéressé» la semaine passée à optimiser les congés payés des Québécois, qui ont actuelleme­nt droit à deux semaines de répit après un an de travail. Une troisième semaine s’ajoute après cinq ans.

ENGAGEMENT ÉLECTORAL ?

Le premier ministre réagissait aux mesures annoncées par l’Ontario, qui s’est notamment engagé à augmenter le nombre de congés payés des travailleu­rs. M.Couillard disait vouloir répondre à la demande des Québécois, qui souhaitent avoir plus de temps en famille. Prudent, il répétait alors qu’il n’était pas en train de faire une quelconque annonce à cet effet.

Son discours a toutefois changé pour prendre des allures d’engagement électoral en clôture du conseil général du Parti libéral à Trois-Rivières, samedi dernier. Dans son allocution de fermeture, Philippe Couillard affirmait avoir obtenu l’appui du patronat pour réfléchir à l’ajout d’une semaine de vacances pour les Québécois.

PRÉOCCUPAT­IONS

«C’est une très bonne nouvelle, le patronat s’engage avec nous pour y réfléchir. On va arriver avec quelque chose de très intéressan­t», avait-il déclaré, affirmant que «vivre plus heureux» faisait partie de la mission fondamenta­le du gouverneme­nt. M. Couillard disait avoir convaincu le patronat en lui expliquant qu’il pourrait ainsi compter sur «des employés plus productifs».

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te (FCEI) a toutefois émis des inquiétude­s face aux coûts que pourrait engendrer cette mesure. Selon la FCEI, une semaine supplément­aire de congés payés pourrait avoisiner les 2,5 milliards$ pour les entreprise­s privées du Québec.

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Les travailleu­rs comme cette serveuse de restaurant pourraient avoir droit à une semaine de congé de plus dès cet automne.

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