Le président patriotique
Lors de son passage au Palais des Congrès, au cours duquel il a débité un torrent de clichés et de phrases creuses, Barack Obama a ajouté sa voix à la déferlante de critiques émotives qui inondent les médias depuis une semaine en dénonçant la décision de son successeur de soustraire les États-Unis de l’Accord de Paris.
NUANCE
Pourtant, Trump ne s’oppose pas à un accord sur le climat. Il rejette l’Accord de Paris, car il estime celui-ci néfaste pour son pays. La nuance est importante. Il avait d’ailleurs initialement proposé que l’Accord soit renégocié, mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part du président français.
Trump a-t-il eu raison de tirer sa révérence? Absolument!
L’accord qu’Obama avait signé, sans l’aval du Sénat, aurait détruit 2,7 millions d’emplois d’ici 2025, ruiné le secteur manufacturier et plombé la production de 2,5billions$, sans pour autant influencer notablement le climat.
L’accord aurait forcé les contribuables américains à participer au financement d’un Fonds vert de 100 milliards$ par an destiné aux pays en développement dont plusieurs sont dirigés par des dictateurs ou des gouvernements légendaires pour leur corruption et leur habileté à s’approprier l’aide internationale.
L’accord impose aux États-Unis un effort immense de réduction de ses émissions de CO2 tandis que la Chine et l’Inde, parmi les plus importants pollueurs au monde, n’ont aucune obligation de réduire les leurs.
ARNAQUE
L’Accord de Paris était une arnaque pour les États-Unis. Bravo à Trump pour son leadership. Et bravo pour avoir déclaré: «J’ai été élu pour représenter les citoyens de Pittsburgh, et non ceux de Paris». On peut adresser au président américain plusieurs reproches légitimes, mais il a l’immense mérite d’être patriotique, de se soucier de son pays plus que de son image. Dommage qu’on ne puisse pas en dire autant de Justin Trudeau!