Le Journal de Montreal

Une nouvelle vie

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Lorsqu’il a reçu son diagnostic de cancer, il y a un peu plus d’un an, on a annoncé à Claude Dubois qu’il ne lui restait plus que deux ans à vivre.

«Quand on te dit ça, au début, ça fait “freaker”. Deux ans, c’est court, quand même!»

Depuis quelque temps, cependant, les choses semblent s’améliorer pour l’artiste, dont la fréquence des séances de chimiothér­apie a diminué (elles ont maintenant lieu tous les deux mois, plutôt que toutes les trois semaines).

«Quand nous avons fait les biopsies, la réponse est tombée, et elle est drôlement positive. Selon mon médecin, je vais mourir d’autre chose que de ça», a-t-il dit, précisant tout de même qu’il ne pourra jamais guérir de son cancer.

«Ça s’est donc beaucoup amélioré au cours de la dernière année, mais ce n’est pas terminé, a-t-il ajouté. Il n’y a pas d’assurance.»

UN JOUR À LA FOIS

Claude Dubois aborde aujourd’hui la vie «une journée à la fois». Celui qui courait encore dans «ses forêts» il n’y a pas si longtemps a dû mettre la pédale douce.

«Les déplacemen­ts, la vie de tous les jours, c’est plus difficile au niveau de l’énergie. Ça fait des courbes», a-t-il expliqué, ajoutant que les effets de sa maladie peuvent être comparés à ceux de l’anémie.

«Aujourd’hui, je n’ai aucune certitude. Je sais que personne n’en a, mais lorsque c’est nommé, ça change une vie [...] Ça rend plus responsabl­e face à ceux qui nous entourent. Tu es obligé de clarifier les choses, de changer les façons d’être.»

L’artiste, qui dit assumer pleinement sa fragilité – «Le mur est tombé, il n’y a plus de barrière», a-t-il constaté –, ne pense pas à un éventuel retrait de la scène.

«Autant je n’ai pas voulu célébrer mes 50 ans de carrière, autant je ne ferai jamais de shows d’adieu. Pour moi, c’est du même ordre.»

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