Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Gros questionne­ment personnel

Dans ma première vie de couple qui a duré 27 ans, j’étais totalement soumise à mon mari. En bon alcoolique qu’il était, il m’a fait vivre le pire de la violence verbale et physique. Puis il est tombé malade. Atteint de la SLA, son état s’est rapidement dégradé. J’ai pris soin de lui du mieux que j’ai pu avec la peur continuell­e de ne pas être à la hauteur de ses besoins. J’en ai fait une grosse dépression, ce qui m’a forcée à le placer jusqu’à son décès. Puis j’ai fait la connaissan­ce d’un homme qui était à l’opposé de mon mari. Affable, avenant et facile de caractère, il me semblait parfait pour moi, bien que quelque chose avait l’air de clocher sous son beau vernis.

Mais j’ai vite chassé mes mauvaises pensées pour m’attacher à lui et lui ouvrir mon coeur comme je ne l’avais jamais fait auparavant, surtout pas avec mon premier mari. Je précise que je suis une dépendante affective toujours en besoin d’une épaule sur laquelle m’appuyer. Malgré qu’il me laissait entendre, souvent à demi-mot, que beaucoup de gens lui en voulaient pour des affaires passées qu’il refusait de me décrire, cet homme se montrait si généreux avec moi, que ça chassait toutes mes craintes.

Mais le pire arriva, comme ça arrive dans toutes les belles histoires d’amour. Imaginez-vous qu’il y a trois jours, il m’a dit très solennelle­ment qu’il avait appris par des connaissan­ces que j’avais parlé en mal de lui, et que surtout, j’avais déposé une plainte à la police. Il en avait la preuve me disait-il parce que la police avait inscrit la chose sur son permis de conduire, tout en lui montrant la plainte signée de ma main.

Louise, je vous jure que je n’ai jamais porté plainte contre lui. Comment peut-il inventer une chose pareille? Ça s’appelle comment des gens qui inventent des réalités qui n’existent pas? Des psychopath­es ou des schizophrè­nes? Depuis ces évènements bizarres je pleure souvent en pensant à lui, mais j’ai coupé tout contact. Dire que je l’aimais tellement!

Anonyme

Je ne sais pas s’il est psychopath­e, mais cet homme est de toute évidence un fabulateur et un manipulate­ur de premier ordre. Il invente une réalité qui n’existe pas pour se sortir d’une situation inconforta­ble avec vous. Plutôt que de vous révéler les squelettes qu’il a dans son placard, il préfère en inventer d’autres pour justifier la fuite en avant qu’il a besoin de faire. Selon moi, vous devriez le fuir à jamais pour consacrer vos énergies à soigner votre dépendance affective. Ce qui devrait vous mener à faire un meilleur choix de compagnon par la suite. Si vous n’avez pas les moyens de consulter en psychothér­apie, il existe un mouvement appelé « Dépendant affectif anonyme » qui réunit des hommes et des femmes qui souhaitent avoir des relations affectives saines: (514) 990-4744 ou (1-877) 621-4744

Avoir son enfant en horreur

Je ne sais pas si je sonne à la bonne porte mais j’ai besoin d’aide. Je suis une jeune maman de 35 ans avec deux enfants. Un garçon de 5 ans et un bébé de 6 mois. J’adore mon garçon mais j’ai du mal à me faire au caractère de ma fille qui pleure souvent et semble ne pas m’aimer. Certains jours j’aurais envie de la lancer sur le mur tant elle me met en colère. Comment faire pour apprendre à l’aimer comme j’aime mon fils.

Maman perdue

Avant d’apprendre à l’aimer, il faut apprendre à maitriser la violence qui monte en vous. Et ça ne peut se faire qu’en consultant en psychologi­e dans les plus brefs délais. Tout en mettant votre mari au fait de ce que vous vivez, vous devriez ensemble en parler avec le pédiatre de votre enfant qui pourrait vous aider à vous comporter plus sainement, avant de poser le geste de trop à l’endroit de votre enfant.

Pensée du jour

Le bonheur, c’est posséder l’humour nécessaire pour surmonter les choses de la vie.

– Les Trésors de Catherine

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