Les Flames de... Québec ?
Sans un nouvel amphithéâtre, l’équipe pourrait déménager avance Brian Burke
QUÉBEC | le dossier du retour des nordiques semblait au beau fixe depuis quelques mois, mais voilà que le président aux opérations hockey des Flames de Calgary, Brian Burke, a remis de l’huile sur le feu, mercredi soir, en mentionnant que sans un nouvel aréna, l’équipe albertaine n’aurait d’autres choix que de déménager, et que la vieille Capitale serait une destination de choix pour les accueillir.
Dans ce que plusieurs voient comme un simple moyen de pression sur la ville, Burke a fait cette déclaration lors d’un dîner-bénéfice tenu mercredi à Calgary. S’adressant à des gens d’affaires, il a plaidé que sans un nouvel aréna, l’organisation, qui joue au Scotiabank Saddledome depuis 1983, n’aurait d’autre choix que d’explorer l’avenue d’un déménagement.
Questionné par l’un des membres présents, sceptique face à ces déclarations sur les possibles destinations pour Calgary, Burke n’a pas hésité à citer Québec.
«Laissez-moi y penser, a-t-il débité, sarcastique. Ah oui! Québec possède un aréna qui remplit les critères de la LNH!»
L’ÉQUIPE SE DISSOCIE, MAIS…
Peu de temps après sa déclaration, le président et chef de la direction de la Calgary Sports and Entertainment Corporation, Ken King, a publié un communiqué afin de tempérer les propos de son homme de hockey.
«Brian Burke s’occupe des opérations hockey chez les Flames et, tout comme plusieurs résidents de Calgary, il a une opinion très tranchée sur le sujet. Toutefois, il n’est pas notre porte-parole concernant ce dossier. Nous demeurons enclins à un dialogue avec la ville et nous sommes optimistes d’en venir à une conclusion positive.»
Toutefois, le 1er avril, King avait tenu des propos presque identiques à ceux tenus par Burke, mercredi.
«On ne ferait pas de menaces de déménagement, on déménagerait tout simplement et ce serait fini, avait-il mentionné à une radio de Toronto. J’essaie par tous les moyens que ce jour n’arrive pas.»
DÉJÀ-vu
Bref, la déclaration de Burke rappelle celle des dirigeants des Oilers d’Edmonton à Québec, en 2010. Plusieurs y avaient alors vu un stratagème afin de mettre de la pression sur la ville albertaine dans le but de faire construire un nouvel amphithéâtre.
Au final, et sans dire que ce n’est qu’en raison de leur visite à Québec, les Oilers ont eu gain de cause et l’équipe a disputé sa première saison dans le nouveau Rogers Place, cette saison.
Rappelons que le projet CalgaryNEXT, un mégacomplexe qui comprendrait notamment un nouveau domicile pour les Flames et dont le coût s’élèverait à 890M$, n’avait pas été retenu par la Ville de Calgary.