Le Journal de Montreal

Lance stroll reste calme

Malgré un début de saison difficile en F1, le jeune pilote est loin de presser sur le bouton de la panique

- Pierre Durocher PDurocherJ­Dm

S’il avait des papillons dans l’estomac à la veille de rouler pour la première fois sur le circuit Gillesvill­eneuve, lance Stroll les camouflait bien lors de sa rencontre de presse hier matin.

Cette fois, il a pris part à une véritable conférence de presse, soit celle organisée par la FIA. On pouvait lui poser des questions directemen­t!

Lors des deux premières rencontres de presse tenues plus tôt cette semaine à Montréal, les journalist­es devaient passer par l’entremise des relationni­stes pour adresser leurs questions à Stroll, ce qui n’avait aucun sens.

Le pilote de 18 ans a répété jusqu’à quel point ce sera spécial pour lui de courir au volant de sa voiture Williams-Mercedes, dans sa ville natale.

Il a profité de l’après-midi d’hier pour marcher sur le circuit, comme aiment le faire plusieurs pilotes. C’est toujours une bonne façon de «se mettre dans le bain» en attendant le grand jour.

Les essais libres débuteront ce matin à 10h00 et Stroll brûle d’impatience de se retrouver derrière le volant, loin de ses obligation­s reliées aux commandita­ires et aux médias.

Il est bien conscient que les attentes sont élevées ce weekend pour qu’il inscrive ses premiers points depuis ses débuts en F1. Il aime répéter que la patience est de mise dans son cas.

C’EST lE mÉTIEr quI EnTrE

On a tendance à oublier qu’avant d’être sacré champion en formule 3 l’an dernier en Europe, Stroll en avait arraché à ses débuts dans la série en 2015.

Il avait notamment été impliqué dans des accidents majeurs sur les circuits de Spa et de Monza. Les commissair­es l’avaient même empêché de prendre part à la troisième course à Spa pour des raisons de conduite dangereuse.

«J’ai su travailler sur mes points faibles pour terminer la saison en force, a raconté Stroll, qui avait remporté une victoire sur le circuit de Hockenheim pour terminer la saison au cinquième rang du classement des pilotes,

«À ma deuxième saison, j’étais plus expériment­é, a-t-il ajouté. La glace était brisée et tout s’est mis à bien rouler pour moi. Je suis devenu un pilote plus complet. C’est cette expérience que je dois acquérir en formule 1, sur des circuits que je dois découvrir rapidement chaque fin de semaine.

«L’idée est de rester calme, de ne pas paniquer et de rester concentré sur ce que j’ai à faire en piste, a raconté Stroll. J’ai obtenu de bons résultats en qualificat­ions sur certains circuits, mais je n’ai pas pu capitalise­r le dimanche, pour différente­s raisons.»

lE DÉBuT D’un mArATHon

Stroll a rappelé que la saison 2017 est encore bien jeune.

«On a disputé six des 20 courses inscrites au calendrier. Une saison de F1 est comme un marathon et l’important est de me sentir de plus en plus confortabl­e au volant de ma monoplace.

«J’ai vite réalisé qu’en F1, si tu rates ton coup lors de ton tour rapide en qualificat­ions, ça ne pardonne pas, car tu te retrouves loin sur la grille de départ», a conclu celui qui doit se familiaris­er avec la gestion complexe de la températur­e des pneus.

L’aventure montréalai­se commence donc ce matin pour le jeune pilote, le premier Canadien à participer au Grand Prix de F1 du Canada depuis Jacques Villeneuve en 2006.

Stroll, doit-on dire en passant, n’était pas né lorsque Jacques a été couronné champion du monde au volant d’une Williams-Renault en octobre 1997!

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