Les Penguins s’éclatent
Les Penguins l’emportent 6 à 0 et s’approchent à une seule victoire de la coupe Stanley
PITTSBURGH | Pour certains, c’est le beurre d’arachide ou le gluten, pour d’autres c’est l’air de Pittsburgh.
À n’en point douter, c’est le cas de Pekka Rinne. Le gardien finlandais, si dominant lors des deux rencontres à Nashville, a une fois de plus paru totalement désemparé, hier soir, sur la glace du PPG Paints Arena.
Les trois buts accordés en neuf tirs ont non seulement incité Peter Laviolette à lui montrer le chemin des douches après 20 minutes, mais ils ont jeté les bases d’une victoire dévastatrice de 6 à 0 des Penguins sur les Predators.
En trois matchs dans cet amphithéâtre depuis le début de cette finale, Rinne a donc accordé 11 buts sur 45 lancers en 123 minutes de jeu. Ce qui équivaut à une moyenne de buts alloués de 5,37 et à un taux d’efficacité de ,756.
«Évidemment, tu arrives ici en pensant à ce qui s’est produit lors des deux premiers matchs, a admis Rinne, fidèle au poste après la rencontre. Mais ce n’est pas censé changer la façon dont je joue ou dont je me prépare.»
Il doit certainement y avoir quelque chose dans l’eau. Une trop haute teneur en particules d’acier ou en ketchup Heinz, peut-être.
lA PrÉDICTIon DE mAlkIn
À la défense du gardien de 34 ans, il faut admettre que les Penguins sont sortis avec le couteau entre les dents. Les deux jours de congé leur ont visiblement été des plus bénéfiques.
Pour espérer renverser la vapeur, la troupe de Mike Sullivan devait absolument compter sur le réveil de ses piliers. Outre Sidney Crosby, aucun d’entre eux n’avait été visible dans la capitale du country.
On se demandait même ce qu’il était advenu de Phil Kessel, qui n’avait pas fait bouger les cordages depuis le cinquième match de la finale de l’Association de l’Est.
Devant autant d’interrogations, Evgeni Malkin est allé jusqu’à prédire, mercredi, que son compagnon de trio mettrait fin à sa léthargie.
Le Russe avait vu juste puisque Kessel a inscrit le cinquième but des locaux. Sur la séquence, Crosby a récolté sa troisième mention d’assistance du match.
Avant Kessel (qui a également ajouté deux passes à son dossier), Justin Schultz, en supériorité numérique, Bryan Rust, Malkin et Conor Sheary avaient trompé la vigilance de Rinne et de Jusse Saros.
murrAy JAmAIS InquIÉTÉ
Même Ron Hainsey a mis sa touche en enfilant le sixième but des siens. Voilà qui s’appelle ajouter l’insulte à l’injure.
Inutile de dire que Roman Josi, Ryan Ellis, Matthias Ekholm et P.K. Subban, si brillant à neutraliser la force de frappe des Penguins au cours des quatre premières confrontations, ont trouvé le temps long.
«On a livré une performance insuffisante pour espérer l’emporter, a reconnu Subban, sur la glace pour trois des six buts des Penguins. On fait face à une équipe championne. Ses joueurs savent ce qu’il faut faire pour gagner.»
Pendant ce temps, Matt Murray a repoussé 24tirs pour enregistrer le troisième jeu blanc de sa carrière en séries éliminatoires
La domination des Penguins fut telle que le gardien de Thunder Bay s’est rarement retrouvé dans le pétrin. Même sa mitaine n’a pas semblé souffrir de complexe d’infériorité.
Rappelons que quatre des huit buts qu’il avait accordés au Tennessee l’avaient été de ce côté.
«Je souhaitais rebondir après un mauvais match. L’équipe a joué un solide match dans l’ensemble, alors ça a aidé beaucoup», a déclaré Murray.
PrEmIErS DEPuIS lES rED WInGS ?
Cette victoire (une dixième à domicile, un record d’équipe) place les Penguins à une seule d’un deuxième sacre consécutif.
Aucune formation depuis les Red Wings de 1997 et 1998 n’est parvenue à réaliser cet exploit. Ils auront une première occasion de le réussir dimanche soir, à Nashville.
Pour poursuivre dans les notes historiques, l’équipe qui a remporté le cinquième match d’une série égale 2 à 2 a soulevé la coupe Stanley 17 fois sur 24 (70.8 %).
Par contre, l’équipe qui a perdu ce cinquième match est revenue de l’arrière quatre fois lors des huit dernières occasions.