Le Journal de Montreal

« Si nouS gagnonS avant Septembre, je reSterai... »

Fernando Alonso réitère son ultimatum à l’endroit de l’écurie mclaren-Honda

- Louis Butcher lButcherJD­m louis.butcher @quebecorme­dia.com

Ça passe ou ça casse pour Fernando Alonso.

S’il se dit très heureux de renouer avec les paddocks de la F1, après avoir fait l’impasse sur le Grand Prix de Monaco, l’Espagnol a réitéré l’ultimatum qu’il avait formulé à son employeur il y a quelques semaines.

«Je veux gagner, a-t-il indiqué, c’est mon but. Si nous gagnons avant septembre, je resterai.

«Sinon, je prendrai les décisions qui s’imposent.»

Dans l’état actuel des choses, où McLaren traîne de la patte et peine à rallier l’arrivée, on peut s’interroger sur l’avenir du double champion du monde au sein de l’équipe britanniqu­e qui fut, jadis, l’une des puissances du plateau en F1.

Aucun de ses pilotes, depuis la victoire de Jenson Button, au Grand Prix du Brésil en novembre 2012, n’a réussi à accéder à la plus haute marche du podium.

Comment en quelques mois seulement, Honda peut-elle en effet freiner ses déboires et redonner satisfacti­on à McLaren?

Ni Alonso ni son coéquipier Stoffel Vandoorne n’ont inscrit de point au tableau après les six premières étapes de saison.

lE PATron S’ImPATIEnTE AuSSI

Le directeur sportif de McLaren, Zak Brown, avait alimenté le feu, il y a quelques jours, en déclarant que la situation ne pouvait plus durer et qu’une solution de rechange était envisagée pour le bien de l’équipe.

«Nous faisons face à un énorme problème, a indiqué le dirigeant américain dont la patience est à bout. On ne peut se permettre de rouler en fond de grille éternellem­ent. Il nous faut progresser, et au plus vite.

«Notre limite est pratiqueme­nt à bout. Nous attendons impatiemme­nt les évolutions du moteur que nous promet Honda pour raviver nos espoirs.»

mErCEDES En rEnForT ?

À l’occasion de la traditionn­elle conférence de presse de la Fédération internatio­nale de l’automobile, jeudi au Circuit GillesVill­eneuve, Alonso est venu appuyer les propos de son patron. «Comme moi, il veut voir son écurie remporter des courses et le championna­t, a-t-il renchéri. Ça doit changer. «Si j’ai accepté de relever ce nouveau défi [amorcé il y a trois ans], c’était pour remporter un troisième championna­t du monde. Voilà, c’est ce que j’ai à dire sur la question. «Je souhaite prendre la meilleure décision en septembre.» Des rumeurs laissent entrevoir dans le milieu de la 1 que McLaren pourrait retrouver Mercedes comme fournisseu­r de moteurs l’an prochain si Honda n’améliore pas la situation.

«On verra cet automne. Mais ça n’influencer­a pas ma décision», a répété Alonso.

BrIllAnT À InDIAnAPol­IS

Le pilote de 35ans revient d’un parcours fructueux à Indianapol­is où pour la première fois (en série IndyCar aussi), il a disputé la célèbre épreuve des 500 Milles.

À l’invitation de McLaren, en partenaria­t avec l’écurie Andretti, il s’y est engagé avec succès.

Il aura été l’un des grands animateurs de la course, menant le peloton pendant plus d’une vingtaine de tours, avant qu’il ne soit encore trahi par le moteur... Honda.

Une saison complète en Série IndyCar pourrait-elle être envisagée, où il a d’ailleurs décrit l’ambiance comme plus détendue qu’en F1?

«Je veux rester en F1, conclut-il, et remporter un autre titre. S’il n’y a aucun espoir d’y parvenir, j’irai tenter ma chance ailleurs.»

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