De la saleté « gommée »
le restaurant a écopé de 3500 $ d’amende pour son « insalubrité générale » en 2016
le manque de nettoyage du restaurant Capri de rosemont se voyait par les coulisses dans les frigos et les cendres de cigarette sur une tablette, mais surtout par la «saleté gommée» observée à de nombreux endroits.
«La surface de la table [présentait] une accumulation de graisse et, sur les rebords, il y avait une couche de saleté noire et gommeuse», ont noté les inspecteurs lors de leur visite au restaurant Deli-Capri.
TrAnCHoIr SouIllÉ
Situé au 2051, boulevard Rosemont à Montréal, l’établissement a reçu 3500$ d’amende en avril dernier en raison de problèmes de propreté constatés en février 2016.
De la «saleté gommée» se trouvait notamment dans la chambre froide, sur le grillage d’une étagère qui présentait aussi de la moisissure. Elle se trouvait également sur les parties d’un tranchoir présentant de la rouille, ont noté les inspecteurs dans leur rapport.
L’intérieur d’un réfrigérateur était «souillé de coulisses et de croûtes de saleté», tandis qu’un autre contenait des moisissures.
Une «pellicule de gras bruni» tapissait la hotte au-dessus de la friteuse. Des gouttelettes en suspension étaient d’ailleurs visibles sur la tuyauterie. Non seulement les boutons de contrôle du gril étaient «incrustés d’une épaisse couche de saleté», mais ils étaient aussi poussiéreux.
Même les ustensiles étaient mal nettoyés: une cuillère et un ouvre-boîte étaient sales d’une accumulation de graisse collante et de résidus alimentaires.
Au sous-sol, «le plancher était sale partout». Une tablette était poussiéreuse, une autre était «souillée de cendres de cigarette».
PlAInTE Du PuBlIC
Les responsables s’étaient pourtant fait sermonner huit mois plus tôt. Des inspectrices s’étaient rendues sur les lieux à la suite d’une plainte du public, qui s’est révélée fondée, indiquent-elles dans leur rapport de juin 2015. «Malpropreté générale de l’établissement: murs, plafond, plancher, équipements, tablettes, contenants», avaientelles alors décrété.
«Il y a une amélioration de l’entretien, mais il reste des choses à faire», notait un inspecteur en septembre. Force est de constater que les progrès n’ont pas été maintenus puisque, cinq mois plus tard, des inspecteurs remarquaient l’«insalubrité générale des lieux».
Le restaurant n’a pas souhaité commenter. Il faut attendre plusieurs mois après une infraction pour qu’un juge entende la cause et rende sa sentence. Les détails de ces jugements ont été obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’information.