Risque de se poursuivre au secondaire
La surpopulation dans les écoles primaires est «extrêmement préoccupante» et risque de se poursuivre au secondaire, s’inquiète la porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.
«Ce qu'il y a de plus aberrant, c'est qu'on est encore en train de faire des projections pour le primaire, mais qu’il n’y a encore rien de prévu pour le secondaire alors que c’est la même vague qui va arriver. Il faut s’activer», soutient Pascale Grignon, qui représente des parents qui travaillent à améliorer le système scolaire public. La mère de famille n'était pas surprise en voyant les chiffres compilés par la Commission scolaire de Montréal qui montre que tous les secteurs de la ville sauf un, n'auront pas assez de locaux pour scolariser tous les élèves présents dans son quartier dans cinq ans.
4 ANS DE DÉBORDEMENT
«Ça fait déjà 4 ans que ça déborde. C'est décourageant de voir que nos élus, du scolaire ou du provincial, se sont tourné les pouces», s'indigne Mme Grignon. Mme Grignon soutient que cette surpopulation dans les écoles a énormément de conséquences sur les élèves. Elle se désole que les nombreux enfants n’aient plus accès à un local pour la musique ou pour l’art ou encore pour rencontrer un spécialiste, et que deux ou même trois groupes se retrouvent dans le même gymnase. «On enlève tout le côté amusant de l’école et on met des orthopédagogues dans des garde-robes. C’est ridicule. On déplace des enfants de quartiers, on leur enlève leur point d’ancrage, leur lien d’appartenance, tout ça met en jeu la réussite scolaire», soutient Mme Grignon.