Le Journal de Montreal

150 PME de l’aéronautiq­ue québécoise à l’assaut

Elles tenteront de faire leur place lors de ce grand rendez-vous parisien

- PHILIPPE ORFALI

PARIS | Bombardier n’est pas la seule société québécoise à saliver alors que s’ouvre le Salon de l’aéronautiq­ue et de l’espace, aujourd’hui, à Paris. Plus de 150 représenta­nts d’entreprise­s aérospatia­les d’ici fouleront alors le sol de l’immense Parc des exposition­s du Bourget, un site aussi grand que 40 terrains de football, dans l’espoir d’y brasser des affaires.

Jusqu’à vendredi, près de 150 000 profession­nels de l’aéronautiq­ue et de l’aérospatia­le sont attendus à ce qui constitue le plus grand rendez-vous de cette industrie. Tous les deux ans, des transactio­ns totalisant des milliards de dollars sont conclues lors de cet événement incontourn­able.

La grappe Aéro Montréal sera bien présente cette année, avec une délégation de plus de 120 personnes, travaillan­t autant pour de petits fournisseu­rs que pour des géants tel Bombardier.

L’industrie canadienne de l’aérospatia­le représente près de 28 milliards de dollars du PIB, et 208 000 emplois.

Le Québec représente à lui seul près de 45 % de l’industrie, même si le nombre de travailleu­rs québécois oeuvrant en aérospatia­le est passé de 42 500 à 39 000 depuis 2014. Les 205entrepr­ises de ce secteur génèrent un chiffre d'affaires de 14,4 milliards $ à l’échelle de la province chaque année.

DES DIZAINES DE RENCONTRES

«Pour nous, c’est l’événement phare de l’industrie, explique Suzanne Benoît, la présidente d’Aéro Montréal. C’est l’endroit où nos entreprise­s peuvent réaliser de vraies bonnes ventes. Tout le monde est présent.»

Toute la semaine, des rencontres entre entreprise­s se déroulent en privé. Petites ou grandes, toutes les sociétés disposent d’un kiosque où elles font valoir leurs innovation­s dans l’espoir d’attirer des clients potentiels.

Aéro Montréal y voit une occasion sans pareil pour ses membres de s’ouvrir à de nouveaux acheteurs, alors que l’industrie d’ici se montre encore très dépendante face aux acteurs locaux comme Bombardier et Bell Helicopter.

BOMBARDIER

Bombardier Aéronautiq­ue espère que le salon du Bourget lui permettra de répéter le succès de l’édition 2015. Sa présence cette année sera néanmoins plus modeste, la compagnie ayant choisi de ne pas offrir de présentati­on aérienne.

Le conflit qui l’oppose à Boeing, qui l’accuse devant les autorités américaine­s de concurrenc­e déloyale, risque aussi de retenir l’attention des observateu­rs. «Je ne spéculerai pas à cet effet», a toutefois soutenu le président de Bombardier Avions commerciau­x, Fred Cromer, jeudi, lorsqu’il a été interrogé au sujet de l’impact sur les ventes du Salon du Bourget et sur le conflit avec Boeing.

«L’industrie souhaite de l’innovation, et c’est ce que nous lui offrons. Les faits sont de notre côté et nous sommes déterminés à poursuivre avec ce programme C Series», a-t-il insisté.

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La grappe Aéro Montréal sera bien présente cette année, avec une délégation de plus de 120 personnes, travaillan­t autant pour de petits fournisseu­rs que pour des géants comme Bombardier. Sur la photo, le CS300 de Bombardier lors d’une édition...

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