Les pantalons de clown restent rangés
La suspension des moyens de pression est maintenue
Les «pantalons de clown» resteront au placard pour le moment alors que le syndicat des policiers de Montréal continue ses négociations avec la Ville, ce qui était prévisible selon une experte.
«La suspension des moyens de pression est maintenue et le port de l’uniforme réglementaire est prolongé», peut-on lire dans une note de service interne envoyée aux membres de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) hier en soirée.
Depuis lundi, les policiers ont remisé leurs fameux «pantalons de clown» pour souligner l’avancement dans les négociations sur leurs conditions de travail avec Montréal. Cet avis devait expirer à 23 h hier, mais a finalement été prolongé.
PRÉVISIBLE
«C’était prévisible», estime Danielle Pilette, spécialiste des affaires municipales.
Selon elle, les policiers de Montréal s’approchent d’une entente avec la Ville de Montréal, mais la décision d’hier n’en est pas nécessairement la preuve.
«Le vrai symbole, c’est quand ils ont décidé de recommencer à porter l’uniforme réglementaire lundi dernier, dit la professeure de l’UQAM. Maintenant, il faudrait vraiment que les négociations dérapent pour qu’ils reviennent aux pantalons non réglementaires.»
RUPTURE
«Ça aurait été vraiment une rupture significative s’ils avaient recommencé [à porter l’uniforme non réglementaire]. On ne s’attendait pas à ça», ajoute-t-elle.
Les policiers de Montréal ont commencé à porter des casquettes rouges et des pantalons cargos de camouflage à l’été 2014, après que le gouvernement libéral eut imposé une restructuration des régimes de retraite dans le secteur municipal.
«Les négociations se poursuivent actuellement», a simplement indiqué la Ville de Montréal hier.
La FPPM a également indiqué qu’elle ne ferait pas d’autres commentaires. En avril dernier, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a déposé un projet de loi pour forcer les policiers à porter leurs uniformes officiels.
Des amendes salées pourraient alors être données à ceux qui porteront le pantalon de camouflage après l’adoption de ce projet de loi.
— Avec l’Agence QMI