La commission Viens n’est pas à la recherche de la vérité
LAC-SIMON | Le procureur en chef de la commission Viens affirme qu’il ne s’agit pas d’un procès et qu’il n’est pas être à la recherche de la vérité.
Interrogé à savoir si la commission allait vérifier les affirmations présentées devant elle, Me Christian Leblanc a indiqué faire confiance aux personnes qui avaient témoigné devant lui et n’a pas commenté directement le fait que la chef de Lac-Simon aurait sous-estimé le financement de l’éducation dans sa communauté.
«Nous ne sommes pas en mode de preuve comme cela peut l’être dans le cadre d’un procès. Nous ne sommes pas là pour nous demander si le fait qui nous a été présenté est vrai ou non, si la personne dit la vérité ou non. Nous ne sommes pas dans un mode d’enquête quand il y a un témoignage spécifique», a-t-il mentionné.
LARGE MANDAT
Me Leblanc a souligné que les procureurs qui sont mandatés par les différents organismes et communautés autochtones ont toujours le loisir de poser des questions si des éléments du témoignage méritent des éclaircissements et que c’est même leur rôle de poser des questions plus pointues.
«Nous sommes dans une phase de présentation, que ce soit au niveau des services publics visés par l’enquête ou des communautés autochtones, a-t-il dit. Je considère que les personnes qui ont témoigné sont des expertes de leur communauté.»
Me Leblanc a également rappelé que le rôle de la commission Viens n’est pas d’étudier des cas précis, mais de comprendre la situation globale actuelle des relations entre les autochtones et certains services publics québécois.
«Si nous rencontrons une communauté autochtone et que 90 % des gens nous indiquent éprouver des problèmes avec un organisme comme la Direction de la protection de la jeunesse, cela laisse présager qu’il y a effectivement matière à réflexion. Nous n’irons pas jusqu’à demander des dates d’événements précis pour corroborer leur histoire», a-t-il cité en exemple.
Le procureur en chef a aussi souligné que des enquêteurs travaillaient également pour la commission Viens.
Le rapport final et les recommandations qui émaneront du processus seront le fruit des consultations publiques ainsi que du travail d’enquête.