Des coquerelles dans une table
La boulangerie Beaubien Bagel a été prise en défaut à plus d’une reprise en 2015
La boulangerie Beaubien Bagel était si infestée en 2015 que des coquerelles vivantes se cachaient dans les trous d’une table de travail.
«Il y avait plusieurs coquerelles vivantes dans les interstices situés sous la surface de travail de la table», entre la base en bois et le dessus en plastique, ont noté les inspecteurs à leur passage chez Beaubien Bagel en juin 2015.
Le commerce du 828, rue Beaubien Est, à Montréal, a eu deux amendes totalisant 2000$ en mars pour des manquements observés en 2015.
DOSSIER CHRONIQUE
Les inspecteurs ont trouvé des coquerelles mortes au sol: une à la base d’une immense casserole d’eau bouillante où les bagels sont trempés, l’autre sous l’évier. «Avec ma lampe de poche, j’ai vu plusieurs coquerelles vivantes derrière cet évier. Il y en avait de toutes les grandeurs. Un employé a décidé de les ébouillanter avec l’eau qui était dans la casserole».
Il s’agissait d’un «dossier chronique», ont inscrit les inspecteurs dans leur rapport de juillet 2015. Ils ont trouvé des mouches [à fruits] «partout dans le local», des araignées au sous-sol et des petits vers de farine sur le plancher et autour du mélangeur.
Un mois plus tôt, des mouches à fruits «virevoletaient» dans le local où était préparée la pâte pour les bagels, peut-on lire dans le rapport de mai 2015. Sur le plancher, les inspecteurs ont observé «des excréments de souris dans une couche de farine […] De petits insectes marchaient çà et là.»
Dans la section où étaient cuits les bagels, des coquerelles mortes gisaient sur le plancher. Des coquerelles vivantes marchaient «sur les tuyaux qui remontaient vers la marmite». Une «très grande quantité» de crottes de souris se trouvait sur le plancher de ciment, sur des boîtes et une tablette.
PLANCHER « ENCRASSÉ »
Les lieux avaient aussi besoin d’un bon nettoyage en raison des «murs sales», du «plancher encrassé» et des «contenants encroûtés».
De son côté, la propriétaire du commerce, Rona Zipkin, assure qu’il n’y a maintenant plus de problèmes et que l’endroit est propre.
«Le propriétaire de l’immeuble ne faisait rien. Donc même si nous avions un exterminateur pour notre commerce, les insectes remontaient. Finalement, on a réussi à régler le problème.»
Elle assure avoir été inspectée à plusieurs reprises depuis et ne plus avoir reçu d’amende.
Le propriétaire de l’immeuble n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.