EKO appuie sur l’accélérateur
L’entreprise familiale vise le marché de Montréal et s’attaque aux multinationales
QUÉBEC | L’entreprise indépendante Eko, qui exploite un réseau bien établi de dépanneurs et de stations-service dans l’est du Québec, s’attaque au marché de Montréal avec l’objectif d’ouvrir de trois stations-service par année.
L’entreprise familiale, qui regroupe près de 215 stations-service, dont 80 sous la bannière Eko, marque une étape importante de son développement.
«On est prêt à déployer la machine pour aller faire concurrence dans la grande région de Montréal. On a les armes pour ça. On a le programme de fidélisation, la marque et l’expertise pour le faire», a affirmé en exclusivité au Journal Francis Dufresne, le directeur des affaires juridiques.
La stratégie de développement de cette entreprise de Québec repose sur deux axes: ouvrir des stations-service corporatives et conclure des ententes avec des partenaires affiliés.
Eko a confié à une entreprise externe le mandat de trouver des sites. Ce plan de développement sera soutenu par des investissements d’environ 12M$ par année.
MODE SÉDUCTION
«Il n’y a pas de limites par rapport au nombre de succursales qu’on désire ouvrir. La relève est en place. On est trois jeunes, mon frère, mon cousin et moi, et nous voulons développer et mettre le pied à fond sur l’accélérateur», a ajouté M. Dufresne.
Eko est déjà en mode séduction auprès de certains détaillants qui exploitent des stations-service sous des bannières concurrentes, ce qui permettrait de doubler le nombre d’ouvertures prévues annuellement.
Près de la moitié des stations-service Eko appartiennent à des détaillants affiliés.
En plus de compétitionner avec d’autres bannières indépendantes qui sont bien implantées à Montréal comme Crevier et Harnois, Eko s’attaque sans réserve aux multinationales de ce monde, dont les Costco.
«On s’en va jouer dans leurs platebandes. Notre but, c’est de trouver les meilleurs sites qui offrent un fort potentiel de croissance», a-t-il ajouté.
LÉGALISATION DU CANNABIS
Eko mise entre autres sur les nouveaux développements résidentiels dans les couronnes nord et sud. L’entreprise fait travailler ses bases de données pour l’aider à choisir ses futurs emplacements.
L’état des pourparlers permet de penser que les villes de Laval, Terrebonne et Longueuil pourraient être parmi les premières à accueillir la bannière d’ici un an. Eko possède déjà un point de service à Laval.
Par ailleurs, le Groupe F. Dufresne surveille de près l’évolution du dossier de légalisation de la vente de marijuana au pays. À l’instar de Couche-Tard, Eko estime avoir les facilités nécessaires dans ses dépanneurs pour devenir un détaillant autorisé.