Le Journal de Montreal

Hausse des plaintes d’agressions sexuelles

Les plaintes d’agressions sexuelles et les décès de piétons ont connu une hausse à Montréal en 2016, alors qu’une baisse généralisé­e des crimes et des infraction­s a été enregistré­e.

- LAURENCE HOUDE-ROY

Près de 200 plaintes de plus ont été rapportées à la police de Montréal en 2016, par rapport à l’année précédente, ce qui représente une hausse de 14,5 %. Au total, 1487 plaintes pour agressions sexuelles ont été déposées au SPVM.

DÉNONCIATI­ONS

«Il y a eu plusieurs personnali­tés qui ont dénoncé des cas d’agressions sexuelles, ce qui a entraîné une vague de dénonciati­on dans la population. Certains cas d’agression qu’on reçoit remontent à plusieurs années», a expliqué Didier Deramont, directeur des opérations au SPVM lors du dévoilemen­t de leur bilan annuel hier.

Une campagne de sensibilis­ation pour dénoncer les cas d’agressions dans les transports en commun a également porté ses fruits, puisque 44 cas d’attoucheme­nts dans les transports en commun ont été dénoncés en 2016, contre 31 en 2015.

Pour les actes indécents, 38 cas ont été dénoncés, soit un de plus que l’année précédente.

Le nombre d’homicides a enregistré une baisse de 20 % et les tentatives de meurtre de 10 %.

DÉCÈS DE PIÉTONS

Alors que le nombre d’accidents mortels de cyclistes est en baisse, les efforts pour limiter les décès de piétons ne semblent pas encore suffisants puisque les décès ont augmenté de 36 % en 2016.

Au total, 15 piétons ont perdu la vie dans une collision sur la route, contre 11 en 2015.

Les piétons âgés entre 62 et 85 ans sont surreprése­ntés chez les victimes, a précisé le directeur du SPVM, Philippe Pichet.

«Il va falloir continuer de cibler cette catégorie d’âge dans nos campagnes de prévention», ajoute-t-il.

BRÛLER LE FEU ROUGE

M. Pichet a tenu à dire que, bien qu’on ait souvent pointé les camions lourds comme causes des accidents, les piétons qui choisissen­t de traverser sur des feux rouges posent aussi problème.

«Quand on s’installe au coin d’une rue pour donner des contravent­ions, ce n’est pas toujours évident», précise M. Pichet, laissant entendre que les piétons et cyclistes sont réticents à respecter les règles de la circulatio­n.

En déposant son rapport mercredi, le SPVM a dit être vigilant face à une réorganisa­tion imminente du crime organisé. Les accusation­s criminelle­s contre plusieurs membres en règle ont été abandonnée­s récemment en raison de l’arrêt Jordan.

«Ils vont peut-être jouer du coude pour reprendre du terrain», a avancé Didier Deramont.

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