Le Journal de Montreal

Le trou de l’autoroute 25 deux fois plus cher a réparer

Les utilisateu­rs devront patienter jusqu’à la fin juillet pour l’ouverture des voies

- MATTHIEU PAYEN

SAINT-ROCH-DE-L'ACHIGAN | Le trou qui a forcé la fermeture d’une portion de l’ autoroute 25 coûrtera le double du prix initial à préparer et forcera les automobili­stes à rendre des détours jus qu’ àla fin juillet.

Le sol argileux de la région de Saint-Roch-de-l’Achigan cause des maux de tête au ministère des Transports (MTQ).

Un immense cratère de 9 mètres de profondeur et de 7 mètres de large s’était formé le 7 avril sur le bord de l’autoroute 25 en direction nord, à la hauteur de la sortie 44.

Les 14 000 utilisateu­rs quotidiens de cette portion de l’A-25 et les nombreux propriétai­res de chalets dans Lanaudière doivent depuis prendre des voies de contournem­ent.

« Ce sol est comme du beurre de peanuts, il est impossible de travailler dedans en cas de pluie et on n’a pas le choix de construire une structure solide pour éviter un nouvel affaisseme­nt », affirme Claude Thibault, directeur général de la région au MTQ.

Résultat, la facture des travaux d’abord évalués à 2,8 millions $ augmentera de près de 3 M$.

RETARDS

La réouvertur­e de la route, initialeme­nt prévue à la Saint-Jean-Baptiste, est désormais fixée à la troisième semaine de juillet en direction sud et dans les jours suivants pour la direction nord. Le MTQ précise toutefois que certaines bretelles ne seront rouvertes qu’à l’automne.

Ces retards mettent en colère la préfète de la MRC de Montcalm, Danielle H. Allard.

« Je suis déçue de la façon dont les travaux ont débuté, ça a été très long à organiser, dit-elle en entrevue. Les travailleu­rs n’étaient pas sur le chantier 20 heures par jour et six jours sur sept comme le Ministère l’avait annoncé. »

Le MTQ se justifie en pointant la lourdeur des travaux nécessaire­s pour résister aux fortes précipitat­ions liées aux changement­s climatique­s. L’affaisseme­nt de la chaussée s’est d’ailleurs produit lors des grosses pluies d’avril.

TRAVAUX LOURDS

« Il ne s’agit pas simplement de remettre un tuyau et reboucher le trou, comme on a pu l’entendre. C’est un chantier qui prend en général deux à trois ans à réaliser et que nous devons compresser en deux à trois mois », justifie M. Thibault.

Il a fallu assécher la zone, construire des murs de tête de chaque côté et assembler au centre un conduit de 100 mètres de long et de plus de 3 mètres de diamètre. Par la suite, la structure sera remblayée, puis réasphalté­e.

La nouvelle constructi­on est conçue pour durer 100 ans, selon le MTQ.

« On espère que ces travaux n’enlèveront pas aux gens le goût de venir dans Lanaudière », glisse Mme Allard.

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PHOTOpCOUR­TOISIE Surncesnim­agesnaérie­nnesnprise­snparnunnd­ronendunmi­nistèrende­snTranspor­ts,nonnvoitnq­uenlenchan­tierns’étendnsurn­plusnden10­0nmètres.
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CLAUDE THIBAULT DG au MTQ

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