Un dangereux violeur envoyé en évaluation psychiatrique
Un dangereux violeur qui a fait vivre un enfer à une pure inconnue a été envoyé à l’institut Philippe-Pinel hier pour que soit évaluée la possibilité de le déclarer délinquant dangereux.
Debout dans le box des accusés, François Dulude n’a pas bronché à l’annonce de cette décision qui pourrait lui valoir une peine d’incarcération « à durée indéterminée ».
« OK », a-t-il simplement répondu au juge Thierry Nadon, au palais de justice de Montréal.
Dulude, 27 ans, avait commis son crime d’une rare violence le 3 novembre dernier, sur le Plateau-Mont-Royal.
Cette nuit-là, Dulude s’est transformé en véritable prédateur à la recherche d’une proie.
EnFER
Vers 21 h, il a tenté de s’attaquer à une adolescente d’à peine 15 ans qui marchait seule dans la rue. Dulude l’a tabassée, mais elle a réussi à prendre la fuite. Quelques heures plus tard, le violeur a trouvé une autre victime et cette fois il a tenté de l’immobiliser avec une corde. Mais encore là, la femme a réussi à se défaire et à appeler à l’aide, et Dulude est parti.
La troisième femme qui a croisé le chemin du violeur a toutefois eu moins de chance. Après l’avoir suivie, il a agrippé sa victime et lui a annoncé qu’il allait la violer et la tuer.
« Elle commence à crier et il la frappe au visage à 3 ou 4 reprises en disant : “Je vais te battre le visage, tu le mérites” », a expliqué Me Stécie Jérôme, de la Couronne, quand Dulude a plaidé coupable à une kyrielle d’accusations allant de la séquestration à l’agression sexuelle grave, en passant par des voies de fait armées et du harcèlement.
nomBREUSES PEinES
Jusqu’au petit matin, Dulude a fait vivre l’horreur à la jeune femme. Il l’a entre autres menacée de la brûler et est allé jusqu’à lui dire qu’il avait le sida. La femme doit son salut à un employé d’un concessionnaire qui est passé par là. Dès que Dulude a vu le véhicule de l’employé, il a pris la fuite.
Pour la Couronne, Dulude pourrait être déclaré délinquant dangereux, ayant déjà été condamné pour voies de fait et entrave aux policiers, en plus d’avoir écopé de nombreuses peines pour non-respect de conditions.
Me Marie-Christine Latour, de la défense, ne s’est pas opposée à ce que son client soit envoyé à l’institut Philippe-Pinel, où sa dangerosité sera évaluée. Il reviendra en cour en septembre.