Un spectacle minimaliste
Acclamé pour son premier album, Il, paru en février 2016, le pianiste Jean-Michel Blais a terminé l’enregistrement de son deuxième disque il y a quelques jours, a-t-il mentionné au Journal. « Sérieux, il y a de la pression ! » lance le musicien qui livrera un concert minimaliste au Festival de Jazz le 29 juin.
Jean-Michel Blais a vécu une année et demie passablement exaltante, à la suite de la parution de son premier album, l’an dernier. « C’est complètement inattendu », reconnaît-il. De professeur de cégep qu’il était jusqu’à juillet 2016, Jean-Michel Blais a vu son premier disque se retrouver dans le palmarès des meilleurs albums de l’année du Time Magazine.
« C’est drôle, car ma musique est plus connue que mon visage ! » dit-il en riant. Des concerts sont prévus prochainement aux États-Unis et en Europe. « J’ai aussi un booker en Australie et on commence à distribuer des albums au Japon, dit-il. Il y a le danger du narcissisme là-dedans. J’essaie de rester bien terre à terre. »
AMBIANCE ÉLECTRO
Après avoir reçu des critiques élogieuses pour son premier disque, le pianiste a voulu aller dans une direction électro pour son deuxième album, dont la sortie est indéterminée.
Sur son premier album, le pianiste mélangeait principalement les univers classiques et pop. Mais une pièce ressortait du lot : Nostos, avec la collaboration de l’artiste électro Bufflo. C’est dans cette voie que le pianiste a voulu aller pour son deuxième disque. « J’ai fait de l’exploration autour de ça. J’aime décontextualiser l’instrument », dit celui qui a lancé un mini-album en mars dernier avec le producteur-réalisateur électro, CFCF.
TOURNÉE QUÉBÉCOISE
Bufflo et CFCF rejoindront justement Jean-Michel Blais pour son concert au Festival de Jazz, le 29 juin. Le trio sera accompagné de Foxtrott dans ce spectacle appelé minimalisme(s). « Je veux rendre hommage aux compositeurs classiques qui m’ont le plus influencé, dit le pianiste. Sur scène, il va tout le temps y avoir un ordi et moi. »
Accompagné de ses invités, le pianiste livrera donc ses réinterprétations de certains morceaux classiques, à la sauce électro minimaliste. Fait à noter : les gens qui espèrent ce soir-là entendre Jean-Michel Blais jouer ses compositions d’Il devront se raviser. Au moment de notre entretien, le pianiste ne savait même pas s’il allait jouer une seule de ses pièces. « L’idée est vraiment de jouer des reprises », dit-il.
Pour entendre Jean-Michel Blais jouer ses propres morceaux, il faudra plutôt se rabattre sur sa nouvelle tournée québécoise, qu’il amorcera dès le mois d’août. Jusqu’en novembre, il visitera dix villes de la province. « Enfin, je vais faire plus de shows au Québec ! dit-il. J’ai beaucoup joué sur la Côte Ouest et aux États. C’est plaisant de jouer chez soi aussi. »