Le Journal de Montreal

Détestable moi 3

ISABELLE HONTEBEYRI­E

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S’Il y a une franchise qui ne s’essouffle pas, c’est bien celle de Détestable moi !

Après le film entièremen­t dédié aux Minions sorti en 2015, voici que Gru, ses aides jaunes, les trois filles et Lucy (voix de Kristen Wiig) reviennent au grand écran pour de nouvelles aventures.

Le méchant en quête de domination, qui ne souhaite rien d’autre que de détruire Hollywood, s’appelle Balthazar Bratt (voix de Stéphane Rousseau dans la version doublée au Québec).

ÔDE AUX ANNÉES 1980

Ancien enfant star des années 1980, il est resté coincé dans cette époque – pour le plus grand plaisir des parents – arborant une coupe Longueuil et un costume sorti tout droit d’une vidéo d’aérobie. Ses armes sont de la gomme à mâcher rose ainsi que des cubes Rubik et chacun de ses mouvements sont mis en musique sur un succès de ces années (le duel avec Gru au son de Madonna et Dire Straits est un bien sympathiqu­e clin d’oeil pour ne nommer que celui-là).

Parce que Gru et Lucy ne sont pas parvenus à arrêter Bratt, ils sont prestement éjectés de leur emploi au sein de la Ligue anti-méchants. Qu’à cela ne tienne, comme Gru apprend qu’il a un frère jumeau, Dru, Lucy, les filles et lui partent faire sa connaissan­ce dans l’île de Freedonia où le jumeau est le propriétai­re d’une ferme de cochons.

Et les Minions? Dépitée que Gru ne veuille pas reprendre sa vie de criminel après son licencieme­nt, la bande de joyeux lurons jaunes, menée par Mel, fait grève et décide de quitter son maître. Dans quelques séquences musicales absolument fantastiqu­es, on les voit en aspirants concurrent­s d’une émission de téléréalit­é, puis en prison, d’où ils s’échappent de manière inventive. Les trois filles - Margo, Edith, et Agnès - ont également leurs moments drôles ou émouvants, la sous-intrigue de la cadette à la recherche d’une licorne étant particuliè­rement bien pensée.

LA RECETTE DU SUCCÈS

Le duo habituel de scénariste­s, formé de Cinco Paul et Ken Daurio, ne s’éloigne jamais de ce qui a fait le succès de la franchise, pas plus que le réalisateu­r et créateur des Minions, Pierre Coffin (l’homme double aussi toutes leurs voix et est aidé, dans la mise en scène de cet opus, par Kyle Balda). L’intrigue est simple et facile à suivre pour les petits, les plus vieux y trouvent leur compte à grands coups de scènes d’action et de gags amusants et les parents ont droit à leurs sous-textes, qu’il s’agisse de la trame sonore fort complète et entièremen­t dédiée aux années 1980 ou à des répliques – celles des Minions ne déçoivent pas – à double sens.

Exemple parfait d’une valeur familiale sûre, les 90 minutes de Détestable moi 3 passent en un clin d’oeil. Le long métrage d’animation amuse, enchante, fait passer un excellent moment et nous fait oublier cet été qui n’en finit pas d’être pluvieux.

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PHOTO COURTOSIE UNIVERSAL Dans ce troisième volet, les personnage­s de Détestable moi demeurent attachants à bien des égards.

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