TOUT SAVOIR SUR NOS CHAMPIGNONS INDIGÈNES
Lorsqu’on est bien informé et guidé, la cueillette de nos champignons sauvages est doublement intéressante : elle nous permet de profiter d’une sympathique ballade dans les bois en plus d’élargir nos horizons culinaires en exploitant les espèces comestibles.
Sur le site mycoquebec.org, dédié aux champignons du Québec, on indique que 2800 espèces ont été répertoriées dans la province. Certains livres parlent de plus de 3000. Biologiste de formation, Judith Noël-Gagnon, directrice à La MycoBoutique, sur Le Plateau-Mont-Royal, à Montréal, nous précise qu’une soixantaine sont comestibles.
PARTIR DU BON PIED
Pour s’adonner à la cueillette, « la première règle à suivre est de se munir d’un guide d’identification adapté à la région », conseille Judith, en pointant entre autres le livre Champignons comestibles du Québec : les connaître, les déguster, de Jean Després, dont la 2e édition est parue l’an dernier. On peut aussi joindre le cercle de mycologues de sa région, selon l’endroit où l’on habite. On y trouve des informations sur des dates de sorties, des recettes et des cours, qui permettent de mieux maîtriser le sujet. Une application pratique élaborée par Mycoquébec, La
fonge du Québec (pour iPhone / iPad et Android), peut également être utile. Tout pour rendre la chose facile et agréable!
ENSEIGNEMENT SUR LE TERRAIN
Judith porte régulièrement son chapeau de guide mycologue lors de cours et d’excursions organisés par sa boutique. « Nous offrons une vingtaine d’activités durant l’été, pour les 12 à 75 ans. Dans nos sorties visant à la découverte des champignons, nous amenons 25 personnes dans le bois. Nous nous baladons, nous apprenons à connaître les espèces, nous pique-niquons, nous observons ensemble notre cueillette. Nous sortons à environ 150 km autour de Montréal », expliquet-elle. Une formation de trois jours est aussi proposée.
DANS MON PETIT PANIER
Judith souligne qu’une vingtaine des 60 espèces comestibles est aisément identifiable, alors que les autres demeurent plus difficiles à reconnaître. En tout temps, en cas de doute sur la comestibilité d’un champignon cueilli, elle suggère de faire appel à un expert. « Au final, la décision de manger un champignon sauvage demeure un choix personnel », vous diront les professionnels comme Judith ainsi que tous les livres.
LA RÉCOLTE
Aucun équipement particulier n’est requis pour cueillir le champignon. Vous aurez besoin simplement : • d’un panier ou un sac à dos. Les sacs de plastique sont à éviter, car ils augmentent l’effet de décomposition. • d’un bon couteau, plus particulièrement un canif ou tout autre couteau à lame pliable pour éviter les blessures. • de votre livre ou de l’application que vous aurez téléchargée sur votre téléphone.
La cueillette des champignons sauvages s’étend de la mi-avril à la fin octobre. On trouve, parmi les espèces les plus connues : • en mai : les morilles; • à la mi-juillet et en août : les chanterelles, l’Amanite de Jackson et les bolets (pour ne nommer qu’eux).
Les gels de la fin octobre et du début novembre viennent clore la saison.