Le Journal de Montreal

Prodige du volant à 11 ans

À 11 ans, Justin Arsenault brûle les étapes en karting

- Louis Butcher LButcherJD­M

MIRABEL | Justin Arsenault ne manque pas d’ambition quand il parle de ses projets d’avenir.

Âgé de 11 ans, cet adolescent souhaite en effet suivre les traces de Lance Stroll, qui est maintenant engagé à temps plein en F1.

Il lui reste certes beaucoup de chemin à parcourir avant de parvenir à ses fins, mais sa tenue sur les circuits de karting depuis 2014 laisse croire qu’une belle carrière se dessine devant lui.

Comme la plupart des jeunes pilotes, Arsenault peut compter sur la contributi­on de son père, Marc, qui le suit pas à pas sur les lieux de compétitio­n.

« C’est certain, dit son père, qu’il a pu notamment profiter de nos installati­ons pour effectuer son apprentiss­age. Mais ça ne s’est pas déroulé sans problèmes. »

Résident de Morin Heights, Marc Arsenault est en effet le président du Circuit ICAR, un imposant complexe de sports motorisés aménagé à proximité des installati­ons de l’aéroport de Mirabel.

DANS UN… POTEAU

Ses premiers tours de roue, au volant d’un kart, alors qu’il n’avait que quatre ans, ne sont pourtant qu’un mauvais souvenir.

« Je m’en souviens très bien, dit Justin. Je suis rentré dans un poteau [rires…] et puis j’ai arrêté de rouler pendant un an. Puis, j’ai recommencé, et c’est là qu’il y a eu un déclic. J’ai vraiment eu la piqûre. »

Depuis ce mauvais passage, il n’a jamais cessé de progresser.

« Le plan, c’est de faire ses classes en karting, souligne le papa. Et ensuite de faire la transition à la voiture, dépendant des opportunit­és qui se présentero­nt à lui. » À l’image de Stroll, il brûle les étapes. En 2014, il a terminé deuxième à la Coupe du Québec, dans la catégorie MicroMax. L’année suivante, il était couronné champion de l’Est du Canada, toujours en MicroMax.

Passé dans une classe supérieure, MiniMax, ses succès s’accumulent autant avec un titre au Québec en 2016.

Cette année, il s’est classé au second rang du Florida Winter Tour, une série relevée qui regroupe plus d’une cinquantai­ne de jeunes espoirs de la course et un championna­t où Stroll a fait sa marque également.

Inscrit aussi au Championna­t de l’Est du Canada, il mène actuelleme­nt au classement cumulatif avec quatre victoires en quatre départs.

QUE LE MEILLEUR GAGNE !

S’il maintient son rythme, il pourrait bien représente­r le Canada à l’occasion des Finales mondiales de karting, qui auront lieu au Portugal en novembre.

« Il n’y a qu’un seul élu par pays, explique Marc Arsenault. Ce laissez-passer, tu ne peux l’acheter, tu dois le gagner. Il reste six courses pour y arriver. Il est bien parti, mais la compétitio­n est tellement forte. »

Cette confrontat­ion réunit les pilotes les plus méritants de chaque pays.

« Ce qui est particulie­r, enchaîne-t-il, c’est qu’une fois sur place, la compagnie ROTAX fournit un matériel flambant neuf (kart, moteur, etc.) à chaque participan­t. Tout le monde est au même point. Que le meilleur gagne !

« Présenteme­nt, dit-il, Justin court avec nos karts, nos moteurs, et c’est nous qui assurons la préparatio­n de ses bolides.

« Ce serait pour lui, au Portugal, une belle occasion de se mesurer aux meilleurs pilotes de sa classe au niveau mondial. Ça peut constituer une belle porte d’entrée pour sa carrière. On se croise les doigts. »

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PHOTO LOUIS BUTCHER Justin Arsenault peut parfaire son apprentiss­age en course automobile en pilotant cette monoplace conçue pour lui.
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