Le Canada et l’Irlande confiants face à Trump
Le repli sur soi des États-Unis et du Royaume-Unis est une occasion, selon Trudeau
DUBLIN, Irlande | (AFP) Le premier ministre canadien Justin Trudeau, qui s’est entretenu hier à Dublin avec son homologue irlandais Leo Varadkar, a souligné « les opportunités » qui s’offraient à leurs deux pays face au Royaume-Uni et aux États-Unis qui se « referment sur eux-mêmes ».
« Il y a des opportunités immenses pour des pays comme le Canada et l’Irlande, à un moment où nos alliés principaux et nos partenaires commerciaux que sont les États-Unis et le Royaume-Uni se referment sur eux-mêmes, ou au moins prennent une autre direction », a souligné le Canadien, à quelques jours du prochain sommet du G20 qui a lieu vendredi et samedi à Hambourg en Allemagne.
DEUX PAYS OUVERTS
La semaine dernière, Justin Trudeau avait déploré la décision des États-Unis d’imposer des taxes antidumping sur le bois de construction canadien.
Outre le bois, la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada touche aussi des entreprises comme le constructeur aéronautique Bombardier, visé par une enquête antidumping réclamée par le groupe américain Boeing.
« Il faut rappeler que le Canada et l’Irlande sont des lieux ouverts sur le monde », a-t-il ajouté.
GRANDS VOISINS
Il a également indiqué « avoir des désaccords nets avec les États-Unis sur les questions de climat et de commerce, notamment », soulignant néanmoins que « même si le président Trump a indiqué qu’il allait se retirer de l’Accord de Paris » sur le climat, « on voit bien que les Américains, que ça soit au niveau des grandes villes ou des entreprises, sont encore tout à fait engagés dans la lutte contre le changement climatique ».
Son homologue irlandais, Leo Varadkar, élu premier ministre d’Irlande à la mi-juin, a réitéré l’attachement de son pays à l’Union européenne tout en notant les différences qu’avaient le Canada et l’Irlande quant à leurs « grands voisins » respectifs.
« Nous partageons tous les deux une relation avec un très grand voisin, un voisin qui a d’une certaine manière décidé de prendre une direction différente », a-til dit lors de cette conférence de presse commune.
Tout en insistant sur les efforts qui auraient été nécessaires au niveau national pour négocier l’accord de libre-échange (Ceta) entre le Canada et l’Union européenne, qui a pris sept ans, il a regretté la décision « malheureuse » du Royaume-Uni de quitter le bloc des 27.
PLUS D’EMPLOIS
Pour Justin Trudeau, « le Ceta va donner aux entreprises canadiennes et irlandaises un accès plus large à leurs marchés respectifs », ce qui « créera davantage d’emplois bien payés des deux côtés de l’Atlantique ».
Le premier ministre canadien doit quitter l’Irlande pour l’Écosse ce matin.