Le Journal de Montreal

À la recherche de commandita­ires

- LOUIS BUTCHER

MIRABEL | Si Marc Arsenault consacre temps et argent à son fils, il avoue qu’à un moment donné, les ressources vont lui manquer.

« Plus tu progresses, plus c’est coûteux, avoue Marc Arsenault avec raison. On a des partenaire­s d’affaires, ici à ICAR, qui nous appuient dans nos démarches, mais il en faudra davantage. »

Malgré son jeune âge, Justin, lui, reconnaît que l’argent est le nerf de la guerre pour percer en course automobile. Comme quoi, au risque de se répéter, le talent ne suffit pas.

« Oui je veux devenir pilote de F1, mais on a besoin d’aide, dit-il. Il nous faut des commandita­ires. »

AFFAIRE DE FAMILLE

Les déplacemen­ts sont nombreux pour la famille.

« Quand on quitte pour une compétitio­n au pays ou au sud de la frontière, relate Marc, c’est beaucoup de travail. Ma conjointe, Mireille, et moi gérons sa carrière. C’est une affaire de famille. Une épreuve est prévue en Indiana dans deux semaines. Nous nous y déplaceron­s à bord de notre motorisé.

« C’est beaucoup de dépenses, sans compter le matériel de course qu’il faut entretenir sans retenue. »

Pendant ces absences, c’est Élie, un autre de ses fils, qui assure le bon fonctionne­ment du complexe ICAR. Âgé de 26 ans, il est aussi un pilote accompli et engagé sporadique­ment dans la série canadienne NASCAR Pinty’s.

EN MONOPLACE

Entre ses courses de karting, Justin peut non seulement profiter du circuit opéré par son père, mais on lui a aussi préparé une monoplace pour parfaire ses classes: une Formule 1600 qui a été modifiée selon son gabarit.

« On a confié un moteur de moto à sa voiture et installé des palettes au volant pour faciliter les changement­s de rapports de la boîte de vitesses, rapporte Marc Arsenault. Nous avons soumis Justin à un programme qui consiste à faire 500 tours de piste par semaine.

« Il est déjà très à l’aise. Justin est intense dans tout ce qu’il fait. Il performe non seulement sur la piste, mais aussi à l’école et dans tous les sports. C’est un gagnant partout où il passe. » Fiston, lui, en redemande. « Je veux courir en monoplace quand je serai plus vieux, conclutil. Ou en stock-car, on verra bien.

« Mon inspiratio­n demeure Lance Stroll. C’est bien de le voir courir en F1 et j’aimerais en faire autant un jour. »

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