Le Journal de Montreal

Les Anglais et les files

- PIERRE DUROCHER

WIMBLEDON | Pour la première fois de ma carrière, j’ai la chance de couvrir le prestigieu­x tournoi de Wimbledon et ça me permet d’assister à des trucs qu’on ne voit nulle part ailleurs.

Les Britanniqu­es sont reconnus pour leur patience, leur discipline et leur flegme.

Il faut les voir faire la file très tôt le matin dans l’immense parc de Wimbledon dans l’espoir de se procurer un billet disponible pour la séance du jour.

Lundi, les journaux londoniens ont estimé à 8000 le nombre de personnes qui se sont placées sagement en file indienne pour obtenir ces billets donnant accès au prestigieu­x All England Club.

La tradition gagne en popularité d’année en année, au point que les organisate­urs ne savent plus où la ligne doit commencer et quand il faut aviser les gens d’oublier cette option.

Certains spectateur­s ont passé 56 heures (oui, vous avez bien lu) dans le parc, dormant sous la tente, pour obtenir un billet leur permettant d’assister au premier match d’Andy Murray, lundi, sur le court central.

Une fois que les gens atteignent la billetteri­e, rien ne leur dit qu’il reste encore des billets. Et il faut payer comptant, soit environ 100 $ pour une place dans les gradins du court central.

«On ne pensait jamais que le phénomène de faire la ligne pour obtenir des billets prendrait une telle ampleur, a reconnu Richard Lewis, directeur du All England Club. C’est devenu une sorte d’événement. Il y a un esprit de fête dans le parc.»

En Angleterre, les gens sont habitués à faire la queue. Ils aiment d’ailleurs dire qu’ils font même la file... pour se joindre à une file !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada