Federer et Djokovic : à peine le temps de s’échauffer...

WIMBLEDON | (AFP) Pour leurs débuts à Wimbledon, hier, Novak Djokovic et Roger Federer n’ont passé chacun qu’une quarantaine de minutes sur le court central, bénéficiant des abandons de leurs adversaires au grand dam du public.

Le Serbe et le Suisse ont hésité à disputer un set d’entraînement entre eux pour alléger la frustration des spectateurs du prestigieux tournoi sur herbe, marqué par cinq autres abandons chez les messieurs en deux jours.

Cela a relancé le débat concernant le maintien ou non du prize money en cas d’abandon au premier tour en Grand Chelem.

PASSAGES EXPRESS

Les passages express de Djokovic et Federer – 40 minutes de jeu pour le triple champion Djokovic puis à peine trois de plus pour Federer, qui vise un huitième titre record à Londres.

Le Serbe et le Suisse n’ont pas eu à lutter longtemps contre le Slovaque Martin Klizan, touché à un mollet, et l’Ukrainien Alexander Dolgopolov, blessé à une cheville, qui ont rendu les armes quasiment au même moment de la partie (à 6-3, 2-0 pour le premier, à 6-3, 3-0) pour le second.

«Les spectateurs n’arrivaient pas à croire que cela se reproduisait. C’était une déception pour eux», a expliqué Federer, nouveau détenteur du record de matchs gagnés à Londres (85 dans l’ère Open) qu’il partageait auparavant avec l’Américain Jimmy Connors.

«On en a plaisanté dans le vestiaire en se disant que nous aurions peut-être dû jouer ensemble un set d’entraînement», a affirmé Djoko, alors que les organisateurs ont finalement rajouté un match sur le Centre Court, celui opposant l’ex-no 1 mondiale Caroline Wozniacki à Timea Babos (6-4, 4-6, 6-1).

LE PRIZE MONEY

En Grand Chelem, les joueurs sont obligés de se présenter sur le court au premier tour pour percevoir leurs gains (près de 60 000 $ CAN à Wimbledon). Faut-il revoir cette règle à la manière de ce qui se pratique sur le circuit ATP, où les joueurs blessés cédant leur place au premier tour à un joueur repêché conservent leur prize money?

KERBER ASSURE L’ESSENTIEL

Chez les dames, l’Allemande Angelique Kerber, battue en finale l’an passé par Serena Williams, avait hérité d’un tirage très favorable. L’Américaine Irina Falconi, ex-63e mondiale redescendue au 247e rang après une opération au pied droit l’an passé, n’a jamais gagné un match à Londres en cinq participations, 2017 incluse.

Kerber a dominé, mais n’a pas toujours paru sereine et a perdu à deux reprises son service.