« Eugenie travaille très fort » – Sylvain Bruneau
WIMBLEDON | Pendant que la Montréalaise Françoise Abanda se prépare à affronter aujourd’hui la championne de Roland-Garros, Jelena Ostapenko, au deuxième tour du tournoi de Wimbledon, Eugenie Bouchard est plongée dans un profond désarroi.
Rien ne fonctionne pour Genie, qui n’effectue plus de tours de magie sur les courts. C’est un véritable effondrement dont on a été témoin de sa part, lundi, alors qu’elle a perdu deux fois en des manches identiques de 6-1, après avoir gagné la première par le même pointage contre l’Espagnole Carla Suarez Navarro.
« Il y a des défaites qui font plus mal que d’autres et de perdre dès mon premier match à Wimbledon fait partie de cette catégorie », a raconté Bouchard, qui est toujours ennuyée par sa blessure à la cheville droite, ce qui la rendait hésitante sur le gazon, de peur d’aggraver son malaise.
Mais c’est aussi entre les deux oreilles que les choses ne vont pas bien pour celle qui s’était hissée jusqu’au cinquième rang mondial en 2014 et qui occupe aujourd’hui la 61e position. Eugenie a perdu confiance en ses moyens.
SYLVAIN BRUNEAU RESTE OPTIMISTE
Le vétéran entraîneur de Tennis Canada Sylvain Bruneau connaît bien Bouchard et il ne désespère pas de voir l’athlète de 23 ans remonter la pente.
« Je ne saurais dire quand ça va se produire, mais je peux vous garantir qu’elle travaille très fort à l’entraînement, a-t-il confié au
Journal de Montréal sur le site de Wimbledon. Je demeure optimiste. Je crois que le vent finira par changer de côté.
« Je pensais bien qu’Eugenie était de retour sur la bonne voie après les trois victoires remportées au tournoi sur terre battue de Madrid. Elle avait le vent dans les voiles avant de subir cette blessure à la cheville droite. Présentement, elle souffre d’un gros manque de confiance. Ça lui prend des victoires afin de pouvoir la rebâtir. »
Bruneau croit que Bouchard peut s’en sortir parce qu’elle est très bien entourée.
« Thomas Hogstedt est un entraîneur renommé et elle bénéficie d’une super équipe pour l’encadrer. J’ai la chance d’être à ses côtés sur le terrain quand elle est à Montréal et elle est très bien sur le plan de l’entraînement physique, à l’exception de sa cheville blessée. »
L’OPINION DE RAONIC
On a demandé à Milos Raonic, qui s’y connaît en matière de blessures, s’il a un conseil à livrer à sa compatriote.
« Je ne suis pas trop au courant de son état de santé, mais dans mon cas, je suis parvenu à surmonter les blessures en redoublant d’ardeur à l’entraînement afin de pouvoir revenir au jeu à 100 %. Il ne faut pas baisser les bras. C’est la seule recette que je connaisse. » Françoise Abanda connaît bien Jelena Ostapenko. « Nous nous sommes affrontées chez les juniors et j’ai remporté mon dernier match contre elle au tournoi de Roland-Garros (7-6, 6-4). Elle s’est beaucoup améliorée depuis ce temps. Ce sera un gros test pour moi.» Bruneau a confiance de voir Abanda faire belle figure «parce qu’elle ne se laisse pas impressionner facilement ».