Une bernache qui n’est pas tuable
En plus d’avoir été transpercé par une flèche, l’oiseau avait également quatre plombs dans son corps
LACHUTE | Une bernache qui circulait sur un terrain de golf avec une flèche qui la transperçait avait également quatre plombs dans le corps. Elle est pourtant bien en vie.
La bernache avait fait réagir sur les réseaux sociaux en se promenant depuis quelques semaines au club de golf Oasis de Lachute. Les golfeurs pouvaient très bien voir la flèche qui la transperçait.
Elle a été capturée il y a une semaine par des agents du Service canadien de la faune et transférée à l’hôpital vétérinaire de Pierrefonds pour être opérée.
EN CONVALESCENCE
Les radiographies ont également démontré que la bernache avec quatre plombs dans le corps. Les plombs remontent possiblement à l’automne, voire à plusieurs années auparavant, alors que la flèche est plus récente.
Comme les blessures par balles étaient anciennes et qu’elles ne causaient pas d’infection, aucune intervention n’a été effectuée.
« Cela aurait été plus dangereux de les retirer », soutient Jo-Annie Gagnon, coordonnatrice du programme éducation au Nichoir, où séjourne l’oiseau pendant sa convalescence.
L’intervention effectuée bénévolement par la clinique vétérinaire a permis de libérer l’oiseau de la flèche qui le transperçait depuis un certain temps.
Depuis l’intervention chirurgicale, la plaie de l’outarde est ouverte, sans points de suture, pour s’assurer que les tissus autour de la plaie guériront correctement.
Le centre le Nichoir, situé à Hudson, en Montérégie, fournit les soins aux oiseaux sauvages blessés ou orphelins.
Le but du « congé forcé » est d’éviter qu’il contracte une infection, le temps que la plaie se ferme.
« Il a reçu des traitements de thérapie au laser pour aider la guérison et il reçoit des antalgiques et des antibiotiques », spécifie Mme Gagnon.
« Quand il sera apte à voler, on va le relâcher », fait-elle savoir.