Pourquoi le prix du bacon explose
Les coûts des flancs de porc ont explosé depuis janvier
Le prix du bacon est en forte hausse dans les épiceries et supermarchés au Québec depuis quelques semaines.
« En 34 ans de métier, je n’ai jamais vu des prix aussi élevés cette année », signale le vice-président aux ventes et au marketing d’Olymel, Richard Davies.
Depuis janvier, les prix des flancs de porcs (qui servent à produire du bacon) ont explosé de 60 % en Amérique du Nord. Le prix des flancs de porc est passé de 5 $ à 8 $ le kilo.
À cette augmentation s’ajoute également la marge de profits prise par les détaillants.
Durant la saison estivale, la demande nord-américaine et asiatique pour les flancs de porc est à son maximum, précise M. Davies.
Résultat : plus la demande est forte, plus les prix montent.
Chez le transformateur Olymel, on soutient que, pour répondre à la forte demande estivale du bacon, on doit s’approvisionner en flancs de porc aux États-Unis et dans d’autres pays pour répondre au marché canadien, mais également asiatique.
DES PRIX PLUS ÉLEVÉS
Dans les supermarchés et épiceries, les prix habituels des emballages de 375 grammes de bacon ont ainsi augmenté ces dernières semaines de 20 % à 30 %, passant de 5,99 $ à 7,99 $.
D’autres paquets sont également en vente à 8,49 $.
Certains grands épiciers peuvent toutefois offrir des prix spéciaux sur le bacon, selon les quantités négociées très longtemps d’avance avec de gros fournisseurs.
POPULARITÉ EN HAUSSE
Le bacon est de plus en plus populaire auprès des consommateurs.
On en retrouve maintenant dans plusieurs mets comme des sushis, des desserts, des poutines et même dans des cocktails, fait remarquer le directeur général des Éleveurs de porcs du Québec, Jean Larose.
Plusieurs grandes chaînes de restauration rapide offrent également le bacon non plus en extra sur des mets comme des hamburgers, des pizzas et des sous-marins, mais dans les ingrédients de base.
« C’est un produit très demandé chez les consommateurs. Le bacon suit la tendance de la hausse du prix de la viande, à cause de sa forte demande, surtout en été », soutient M. Larose.