Cinq heures dans un avion à 30 °C
Il a fallu 18 heures en tout pour que l’appareil décolle
Des passagers de la compagnie aérienne Royal Jordanian ont vécu un véritable calvaire, jeudi, à l’aéroport Montréal-Trudeau, a appris TVA Nouvelles.
Leur vol a non seulement été retardé de 18 heures, mais l’avion dans lequel ils se trouvaient est resté coincé sans air conditionné pendant cinq heures sur le tarmac alors que la température ressentie dépassait les 30 °C dans la métropole.
C’est notamment le cas de Marie-Pierre Charron et de son conjoint Karim Courtemanche qui ont raconté ce qu’ils ont vécu à TVA Nouvelles. Le couple devait entamer jeudi sa lune de miel en montant à bord du vol RJ270 à destination d’Amman, en Jordanie, mais rien ne s’est passé comme prévu.
Le couple est arrivé à l’aéroport vers 7 h, l’embarquement s’est fait normalement pour un vol prévu à 10 h et le Boeing 787 a quitté la porte pour le décollage. C’est à ce moment que les choses se sont gâtées.
PAS D’AIR CLIMATISÉ
Non seulement l’appareil n’a jamais quitté le tarmac en raison d’un problème mécanique, mais les passagers sont demeurés « pris en otages » à bord pendant près de cinq heures, sans air climatisé.
« Ils ont ouvert les portes de l’avion pour essayer de laisser entrer un peu d’air parce qu’il faisait extrêmement chaud », a relaté Karim Courtemanche.
Pendant tout ce temps, aucun repas n’a été servi aux passagers, qui ont dû se contenter de breuvages. « J’avais faim et tout ce que j’ai réussi à avoir, c’est trois sachets d’arachides », a rapporté MariePierre Charron, qui dénonce aussi le peu d’information donnée par Royal Jordanian.
« GROGNE SÉVÈRE »
Ce n’est qu’à 14 h 15 que les passagers gagnés par une « grogne sévère » ont pu réintégrer l’aéroport avant de se soumettre au processus de la douane puis de retourner un étage plus haut, au comptoir d’enregistrement de la compagnie aérienne où aucun employé ne se trouvait.
Un employé de Royal Jordanian s’est finalement présenté vers 16 h 10, invitant les résidents de Montréal à rentrer chez eux et à revenir à minuit. Les autres clients ont pu bénéficier d’une chambre d’hôtel aux frais de la compagnie aérienne.
Il semble que le préposé de la compagnie aérienne se serait même montré impatient envers les clients qui réclamaient des réponses.
Ce n’est qu’après 4 h, hier matin, soit avec 18 heures de retard, que le Boeing 787 a pris son envol vers Amman.