Montréalais arrêté par des agents antiterroristes
Un Montréalais arrêté cette semaine par des agents de la division de la Gendarmerie royale du Canada chargés d’enquêter sur les menaces terroristes ne pourra pas s’approcher des parlements de Québec et d’Ottawa s’il souhaite rester en liberté.
Alex Louis Fallara, 21 ans, a comparu au palais de justice de Montréal hier après-midi. Le résident du quartier Côte-des-Neiges avait été arrêté la veille par des agents du Programme des enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale de la GRC chargés d’enquêter sur les risques à la sécurité nationale, dont les menaces terroristes.
Selon l’acte de dénonciation déposé hier au palais de justice, la GRC indique avoir eu « des raisons de craindre que [Fallara] commette, à l’endroit d’une ou de personnes, des sévices graves ».
Ces soupçons sont basés sur des gestes que Fallara aurait posés entre le 1er octobre 2016 et le 21 juillet 2017, toujours selon l’acte de dénonciation.
Le jeune homme n’a pas de dossier criminel et n’a pas été formellement accusé hier. Il était détenu en vertu de l’article 810 du Code criminel selon lequel une personne peut être libérée en s’engageant à ne pas troubler l’ordre public. Il devra se plier à une longue série de conditions sévères.
PAS D’INTERNET
Fallara n’aura pas le droit de s’approcher à moins de 200 mètres de l’Assemblée nationale à Québec ni de la Chambre des communes à Ottawa. Le jeune homme ne pourra pas non plus consulter ni internet ni les réseaux sociaux. Il lui est également interdit de posséder des engins explosifs ou une arme à feu et de participer à une manifestation ou un rassemblement masqué ou muni d’un sac.
Il a également dû remettre son passeport et n’aura pas le droit de quitter le pays. Il doit aussi rester à distance d’un certain homme dont le nom a été cité en cour, mais il n’a pas été possible de connaître le lien qui unit les deux individus.
Alex Louis Fallara a accepté de respecter toutes ces conditions et son dossier sera de retour devant la cour le 31 août.