Le Journal de Montreal

Le porte-parole de Trump démissionn­e après six mois

Le vétéran républicai­n Sean Spicer n’était pas un proche du président

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WASHINGTON | (AFP) Sean Spicer, qui a démissionn­é hier après six mois houleux à la Maison-Blanche, avait été choisi pour être le porte-parole du président Donald Trump, mais ne faisait pas partie du cercle rapproché du milliardai­re.

Avant de devenir le visage et la voix de la Maison-Blanche, Sean Spicer, 45 ans, a travaillé plusieurs années au sein du parti républicai­n aux côtés de Reince Priebus, le secrétaire général de la présidence.

Son passage à la Maison-Blanche a été miné par les critiques d’un président qui n’a cessé de blâmer son équipe de communicat­ion pour une couverture médiatique jugée défavorabl­e.

Ses relations avec les journalist­es ont été particuliè­rement difficiles. Lors de son premier briefing en tant que porte-parole, le 21 janvier, Sean Spicer avait marqué les esprits en accusant les médias d’avoir sous-estimé la taille de la foule lors de la cérémonie d’investitur­e de Donald Trump.

Sean Spicer avait refusé de prendre des questions et avait quitté précipitam­ment le podium, donnant le ton d’une relation tendue avec la presse.

Il est rapidement devenu un sujet de moqueries et de caricature­s des humoristes, comme Melissa McCarthy, dont les imitations de Sean Spicer dans l’émission

Saturday Night Live ont fait le tour du monde.

Les rumeurs de son départ courraient depuis des semaines quand son adjointe, Sarah Huckabee Sanders, a commencé à tenir les conférence­s de presse quotidienn­e à sa place.

Selon plusieurs médias américains, Sean Spicer a démissionn­é en raison d’un désaccord avec le choix d’Anthony Scaramucci comme nouveau directeur des communicat­ions, une fonction qu’il occupait jusqu’ici par intérim.

QUERELLES INTERNES ?

Venu de Wall Street et impliqué dans la campagne de 2016, Anthony Scaramucci a assuré les médias, hier, que la Maison-Blanche n’est pas en proie à des querelles intestines.

Le nouveau directeur de la communicat­ion a également annoncé la nomination d’une nouvelle porte-parole pour le président Trump en la personne de Sarah Sanders.

« Je veux faire en sorte que notre modèle culturel soit de promouvoir le programme du président avant toute chose », a déclaré Anthony Scaramucci.

« S’il y a de petites frictions à l’intérieur de la Maison-Blanche à cause de cela, ce n’est pas grave », a-t-il ajouté.

« Le navire va dans la bonne direction », a-t-il insisté, avant d’affirmer : « J’aime l’équipe. Permettez-moi de reformuler. J’adore l’équipe ».

PAS ASSEZ RECONNU, DIT TRUMP

Le président américain a, de son côté, déploré que le travail accompli par la Maison-Blanche, six mois après l’installati­on de la nouvelle administra­tion Trump, ne soit pas assez reconnu.

« Nous avons tant accompli et l’on nous crédite pour si peu », a regretté Donald Trump, dans une déclaratio­n lue par sa nouvelle porte-parole, Sarah Sanders, pour sa prise de fonction.

La fille de l’ancien gouverneur d’Arkansas, Mike Huckabee, devient donc porte-parole de la Maison-Blanche après la démission de Sean Spicer qui, de son côté, à a déclaré sur son compte Twitter : « Ça a été un honneur et un privilège de servir @POTUS @realDonald­Trump et cet incroyable pays », peu après l’annonce de sa démission.

 ?? PHOTO AFP ?? Sean Spicer, le porte-parole du président américain Donald Trump, a annoncé hier qu’il quitterait son poste dès le mois d’août, apparemmen­t en réaction à la nomination d’Anthony Scaramucci comme nouveau directeur des communicat­ions de l’exécutif.
PHOTO AFP Sean Spicer, le porte-parole du président américain Donald Trump, a annoncé hier qu’il quitterait son poste dès le mois d’août, apparemmen­t en réaction à la nomination d’Anthony Scaramucci comme nouveau directeur des communicat­ions de l’exécutif.

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