Réchaud troué et rafistolé avec du ruban adhésif
L’établissement avait de sérieux problèmes de salubrité en 2015 lors de la visite d’inspecteurs
La pâtisserie Efes de Montréal pouvait bien avoir de la difficulté à garder ses pâtés au chaud : un de ses réchauds était troué et rafistolé avec du ruban adhésif.
L’établissement situé au 689, rue SaintRoch, dans le quartier Parc-Extension à Montréal, a reçu deux amendes totalisant 3200 $, en avril dernier, pour des problèmes de température et de malpropreté observés en 2015.
« Sur le devant du réchaud […], il y avait présence d’un grand espace ouvert vers le bas. Sur une paroi latérale, il y avait présence d’un trou, la vitre était cassée et collée avec du ruban adhésif », ont noté les inspectrices lors de leur visite de novembre 2015.
POUDING TROP CHAUD
Elles ont donc mesuré la température d’une cinquantaine de pâtés farcis de viande ou de légumes qui étaient censés être gardés à 60 °C ou plus, selon les normes du ministère de l’Alimentation (MAPAQ), mais qui étaient trop froids. Par exemple, des pâtés au boeuf étaient à 26 °C et des pâtés au fromage, à 28 °C.
En revanche, un frigo vitré était trop chaud. Une trentaine de pots de pouding au riz y étaient gardés à 9 °C, voire 11 °C dans certains cas, alors qu’ils auraient dû être gardés au frais, à 4 °C ou moins.
Des profiteroles, contenant notamment de la crème chantilly, avaient une température interne de 12 °C à 13 °C. Des yogourts à boire étaient, quant à eux, à 8 °C.
« Aucun thermomètre n’était disponible sur les lieux pour vérifier les températures », ont remarqué les inspectrices.
Les responsables s’étaient pourtant fait avertir trois mois plus tôt, car des pâtés traînaient sur une plaque de cuisson à la température ambiante de 23 °C plutôt qu’au frais, indique le rapport de juillet 2015. D’autres étaient gardés dans des boîtes de livraison. Des rapports datant de 2013 faisaient déjà état d’aliments qui n’étaient pas assez chauds.
CROTTES DE SOURIS
La propreté de l’établissement laissait également à désirer. Des crottes de souris et des trous dans le bas de certains murs ont été trouvés à quelques endroits par les inspectrices en mars 2016. Le plancher était alors poussiéreux de « farine et autres débris ».
« Équipement malpropre en contact direct ou indirect avec les aliments », écrivaient déjà les inspectrices en juillet 2015, ajoutant que plusieurs boîtes de commande étaient entreposées directement sur le plancher.
Le restaurant n’a pas répondu aux appels du Journal.